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Daniel a été le premier garçon à faire une cassette à Alison.
Mais c'était il y a une éternité et Ali n'a pas pensé à lui depuis bien longtemps. Et pour cause, c'est elle qui avait pris la fuite à l'époque, laissant Dan sur le bord du chemin, sans explication.
Et voilà que son nom apparaît soudain sur le téléphone d'Ali, avec un lien vers une chanson tout droit sortie de leur passé commun.
Pendant deux exquises minutes, Ali n'est plus une adulte installée à Adélaïde, flanquée de deux adolescentes qui n'en font qu'à leur tête ; elle a seize ans, elle est à Sheffield, et elle danse dans son jean moulant. Elle ne peut s'empêcher de répondre à Dan par une autre chanson.
Et c'est ainsi que démarre une nouvelle playlist.
Ali et Dan s'échangent des morceaux - des vieux, des nouveaux - par-delà les océans et les fuseaux horaires, par-delà une vie entière d'expériences différentes. Et puis l'un d'eux enfreint les règles et envoie à l'autre un message qui va tout changer...
Ancré dans la nostalgie du premier amour et de la musique comme on n'en fait plus, Lovesong pose la plus grande question de toutes : et si «ce qui aurait pu être» restait encore à venir ?
Qui est né dans les années 70 à forcément grandi avec des cassettes audios, accessoire indispensable sur lesquelles étaient immortalisées la bande son des années ado.
1978 Sheffield. Ces cassettes Dan, 18 ans les enregistre amoureusement pour Alison, 16 ans, cette fille magnétique dont il est fou amoureux. Entre eux c'est une évidence, une fulgurance. Issus de milieux différents, c'est l'amour de la musique qui les rapproche, jusqu'au départ soudain et inattendu d'Alison
Près de 35 ans plus tard, Dan est journaliste musical, a une femme et un fils et en faisant défiler son fil Twitter il découvre qu'Alison est devenue une écrivaine à succès en Australie. Dans une impulsion il lui répond par un lien vers un titre d'Elvis Costello sur lequel ils ont partagé leur première danse, le début d'un échange qui pourrait bousculer leurs existences.
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L'argument de ce livre pourrait laisser penser à une bluette, une histoire d'amour assez banale, mais c'est loin d'être le cas. Alternant entre deux époques et entre deux personnage sa construction est une réussite. Mais c'est surtout sa délicatesse qui m'a touchée. J'ai beaucoup pensé à Normal People dans la tendre peinture de ces adolescents incandescents et touchants et pour moi cette comparaison est flatteuse. Mais c'est aussi un roman très beau sur la persistance des passions adolescentes, sur les blessures nées de ces histoires inachevées, sur ces rêves brisés qui laissent à jamais des cicatrices à vif.
Ce thème est décidément le fil rouge de mes lectures estivales, après « la dérobée » et un autre titre dont je vous parlerai bientôt.
Délicat et tout sauf mièvre. Un très bon moment à écouter avec la sublime bande son associée. Mention particulière à wild is the wind de Bowie
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