La prière par excellence, pour les chrétiens, est celle que le Christ leur a laissée : à la fois sobre et solennelle, intime et universelle, invoquant Dieu comme " Abba " et plaçant notre vie entière sous son regard.
L'Eglise des premiers siècles accordait la plus grande importance à cette formule, à sa juste compréhension, à sa transmission sous le sceau du secret. Les Pères de l'Eglise l'ont interprétée de différentes façons selon leur époque et leur milieu culturel, mais toujours avec un immense respect. Les paroles du Pater ne sont-elles pas comme un joyau où se reflète toute la lumière de l'Evangile ? Des spécialistes de l'Antiquité se penchent sur l'histoire de ce trésor spirituel, des origines à l'an 600.
Partant de l'Evangile de Luc, puis de la diversité des versions latines, le recueil étudie sept auteurs grecs (Irénée, Origène, le Pseudo-Macaire, Grégoire de Nysse, Jean Chrysostome, Théodore de Mopsueste et Cyrille d'Alexandrie), sept auteurs latins (Tertullien, Cyprien, Juvencus, Chromace d'Aquilée, Jean Cassien, le " Maître " et Grégoire le Grand) et un auteur syriaque (Jacques de Saroug), avec une attention particulière pour la portée liturgique et spirituelle du Notre Père, notamment dans les traditions baptismales et pénitentielles.
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