« Je ne sais pas pourquoi mon esprit diabolique t'appelle tout le temps, indéfiniment. Je ne te connais pas. Nous avons vécu un noir. Un noir profond de velours dans ses prémisses. Une projection à nous deux... Égoïstes !!!!!! Alors que je dansais dans l'ivresse, seule, tu m'as trouvée, réveillée, enchantée, excitée. Je me suis sentie fondre, fondue, fondante. Plus tu me touchais, plus je perdais la mémoire pour enfin devenir complètement inconsciente, perdue, plongeant jusqu'au fond d'un gouffre, encore plus sombre. Je connais par coeur ton visage que je n'ai jamais vu de façon limpide. Mais tu as gagné ! Tu as gagné ma peau, mes sens, la faiblesse de mes promesses, mon imaginaire destructeur. Tu as gagné... comme l'avait prédit ton désir : « tu m'as pénétrée par la tête » ! C'est cette tête qui fait que je te confonds avec l'amour, aujourd'hui... Et, qui noie ma raison ! Je suis devenue amnésique, un temps assez long pour m'enfoncer dans une culpabilité qui est aujourd'hui irréparable. J'ai été réveillée par une douleur dans le creux de mes reins, atroce ! Cette amnésie, je la vis et tente de la réveiller tous les jours. Cet acte est impossible, tenter de redessiner cette scène devenue vierge de sens, ne fait que déformer la bassesse de ta fuite en un exil romantique et valeureux... »
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