Revue de presse livres du mois de février
« Quand on buvait on était plein d'amour On en avait à foison ça débordait des veines ça giclait de partout ça faisait des fontaines de je t'aime qu'on aurait pu dire à un mur Tout dépendait du dosage du degré d'imprégnation Si on voulait être bien amoureux considéré comme tel crédible en somme fallait savoir s'arrêter à temps avant la débandade le tangage oui.
Au début on savait après non. » Une femme de cinquante ans se penche sur son passé, sa vie amoureuse, son alcoolisme, ses échecs professionnels. Elle nous raconte ses luttes, ses espoirs pour sortir de la misère et de la solitude, pour ne pas devenir une « impersonne », c'est-à-dire « non pas un fantôme mais un organisme inhabité du point de vue du coeur. » Sans concession, sans apitoiement sur soi-même, ce récit nous dresse le portrait d'une femme dépossédée d'elle-même par l'alcool, qui ne peut même plus dire « je ». Aux prises avec ses propres démons, elle nous renvoie impitoyablement à ceux qui nous habitent nous-mêmes. Un texte d'une rare force et d'une grande qualité littéraire.
Revue de presse livres du mois de février
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