"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Extrait :
"C'était à la fin de novembre ; par un temps de dégel, humide et brumeux, le train de Varsovie arrivait à toute vapeur à Pétersbourg. Le brouillard était tel qu'à neuf heures du matin on voyait à peine clair ; à droite et à gauche de la voie ferrée il était difficile d'apercevoir quelque chose par les fenêtres du wagon."
Le Prince revient dans son pays natal. Il avait été envoyé en Suisse pour se faire soigner, étant épileptique. A son retour, il se rapproche des Epantchine, des parents éloignés. Un tas de personnages gravite alors autour de lui, souvent caricaturaux. Ceux-ci viennent lui raconter leurs tourments. Ce qui ne les empêche pas de le considérer en tant qu'idiot. On a ainsi des pages et des pages d'anecdotes concernant ces personnages souvent hauts en couleur. le Prince se révèle progressivement nullement idiot, il est surtout naïf. Il a fallu lui dire qu'il était amoureux pour qu'il s'en rende compte. Il est cependant partagé entre deux femmes qui pourraient en faire tourner la tête à plus d'un. Elles ont un comportement détestable avec le Prince alors que lui est la bonté même, prêt à donner sa vie, notamment pour l'une d'entre elle, et ce par pitié. Tout le long du roman, on se demande quand il va enfin ouvrir les yeux. On craint pour lui. On se doute bien que le dénouement sera tragique... Dans tous les cas, beaucoup d'intrigues et de rebondissements.
Comme tous les livres de Dostoievsky, l’Idiot est un chef d’oeuvre. C’est toujours une architecture puissante, des personnages au caractère si bien défini, la pesanteur et les tensions de la vie humaine si sombres et si présentes, qui composent son œuvre. Dans cette obscurité, dans ces souterrains, jaillit pourtant toujours Dieu et c’est là qu’il faut le chercher chez l’auteur. Ici, c’est “l’idiot” qui est cette lumière. Personnage christique, désintéressé, loyal, le personnage navigue entre les perfidies des hommes et le désir de vivre en société. Ce désintérêt en fait un Idiot aux yeux du monde alors qu’aux yeux de l’amour, il en est la figure spirituelle.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !