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Le 20 novembre 1975, l'Espagne après 40 ans de répressions et de censure accède à la démocratie. Le saut sera si qualitatif que les coutumes littéraires ibériques verront l'émergence d'un sous-genre dérivé du roman policier: le roman noir. Les «nouveaux espagnols», se décideront à mettre sous presse «[...] un roman policier réaliste [...], fondé sur les mêmes principes que ceux qui ont été à l'origine du roman policier américain» (Juan Madrid. «¿Por qué hay novela policiaca en España, papá?». In: El libro español, no 321, mars 1985, pp.58-60). Ses «êtres de papier», comme dans le roman picaresque, parcourront toutes les sphères de la société, aussi bien les milieux cossus que les zones ségrégées, et les récits qui les mettront en scène auront tôt fait de plonger le lecteur dans un univers embué de sang, dans lequel «la plus légère présence semble parfois sécréter un poison mortel pour la relation de l'homme à l'homme» (Emmanuel Mounier. Le personnalisme. Paris: Les Presses universitaires de France, 1949, p.34). Par conséquent, il nous est paru plus qu'intéressant de nous interroger sur la légitimité des récits madridistes à prendre en charge les buts poursuivis par l'Humanisme.
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