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Jean Giono a écrit cette nouvelle en 1953. Puis en 1957, il a donné ses droits gratuitement pour toutes les reproductions de ce texte. Il était déjà bien en avance sur les Creative Commons !
Il s’agit d’une sorte de manuel pratique montrant que des « petits gestes, répétés jour après jour avec patience, peuvent changer un coin du monde ».
Un homme effectue une randonnée et ne trouve pas d’eau. Il traverse un village en ruine et rencontre un berger. Ce dernier lui tend sa gourde pour boire puis l’invite dans sa ferme. Après avoir partagé sa soupe, il lui offre un endroit pour dormir car le prochain village est à plus d’une journée de marche.
Le berger s’appelle Elzéard Bouffier. L’homme le voit trier avec minutie des glands et les compter. Il est intrigué et lui demande ce qu’il fait. Elzéard va planter les 100 glands le lendemain sur une terre qui ne lui appartient pas. « Depuis 3 ans il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté 100 000. » Et 100 000 chênes vont pousser ! Il va aussi planter des hêtres et des bouleaux.
L’année suivante, la guerre de 14-18 éclate. L’homme part à la guerre et 5 ans plus tard revient voir Elzéard. Il est toujours là mais a changé de métier. Il n’a plus que 4 brebis. Il a désormais une centaine de ruches. En effet, les brebis s’attaquaient aux plantations d’arbres.
L’homme observe les changements du paysage. Les arbres ont ramené à nouveau l’eau, puis d’autres plantes. « Mais la transformation s’opérait si lentement qu’elle entrait dans l’habitude sans provoquer d’étonnement. »
Dans les années 1930, c’est la visite d’un garde forestier qui révèle l’ampleur de ce travail. Tous viennent voir de plus près cette « forêt naturelle » incroyable et qui deviendra un exemple.
Le lecteur reçoit régulièrement des nouvelles d’Elzéard grâce aux visites de l’homme. On peut ainsi le voir évoluer, tout comme le paysage. Et on ne peut qu’être d’accord avec le narrateur : « je suis pris d’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qu’a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu. »
Un texte magnifique avec un personnage généreux, attachant et porteur d’espoir, que je vous engage à lire si ce n’est déjà fait. Si vous êtes soucieux de l’écologie, que les textes de Pierre Rabhi vous parlent, alors n’hésitez pas une seconde à lire ce court texte, disponible gratuitement au format numérique !
Le but de Jean Giono était de « faire aimer à planter des arbres ». Après cette lecture, peut-être serez-vous pris d’une irrésistible envie de planter des arbres, des plantes, etc. ;-)
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