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L'exode des Français d'Algérie

Couverture du livre « L'exode des Français d'Algérie » de Jean-Jacques Jordi aux éditions Soteca
  • Date de parution :
  • Editeur : Soteca
  • EAN : 9782492875069
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Soixante ans, est-ce suffisant non seulement pour se souvenir sans être meurtri mais aussi et surtout pour passer au crible de la raison une histoire dramatique, faite de haines et de passions, de mépris et d'amour impuissant qui ont agité et qui agitent encore les mémoires. L'Algérie fête ses... Voir plus

Soixante ans, est-ce suffisant non seulement pour se souvenir sans être meurtri mais aussi et surtout pour passer au crible de la raison une histoire dramatique, faite de haines et de passions, de mépris et d'amour impuissant qui ont agité et qui agitent encore les mémoires. L'Algérie fête ses soixante années d'indépendance et c'est légitime. Les Pieds-Noirs et les Français musulmans rapatriés tentent de se souvenir, essaient de comprendre l'incompréhensible... Pourquoi sont-ils partis dans de telles conditions?
À y bien regarder, la quasi totalité des départs se déroule dans un climat de peur, au mieux dans une suspicion mêlée de crainte. Comment fuir une violence prévisible mais insoupçonnée de part et d'autre ? Comment partir en laissant derrière soi le pays natal, les choses du quotidien, les objets modestes, le plus souvent, d'investissements affectifs ? Au total, quelque 1 800 000 personnes arrivent des anciennes colonies ou ex-départements français entre 1954 et 1964. En quelques mois (avril-août 1962), l'Algérie se vide de la très grande majorité de ces Français dans un exode qui représente le flux humain le plus important de la seconde moitié du XXe siècle. En ce début d'année 1962, l'Algérie se fige dans un terrorisme haineux où la spirale de la violence attisée par la toute jeune OAS et le FLN creusent, chaque jour qui passe, un peu plus le fossé entre les communautés.
Mais de « l'autre côté », que trouvera t-on ? On ne parle plus de rapatriement mais déjà d'exode. Alors que le gouvernement de l'époque attend 400 000 personnes sur 4 ans, d'avril à juillet débarquent à Marseille, à Port-Vendres et dans les aéroports des grandes villes françaises plus de 600 000 personnes (et 800 000 pour cette année 1962 !). La faillite de l'État concernant l'accueil de ces « Français de là-bas » devait cristalliser en eux l'impression qu'on ne les voulait pas. Et pourtant, c'est dans cet espace métropolitain, où la générosité est plus que mesurée que ceux qu'on appelle désormais les Pieds-Noirs vont s'installer et vont « tout reconstruire »...

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