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L'Europe, qui a colonisé le monde, est aujourd'hui colonisée, surtout par ses anciennes colonies. La colonisation démographique se fait du sud par une immigration de masse souvent peu qualifiée, qui avait déjà été annoncée par des personnalités aussi différentes qu'Edouard Herriot, Valéry Giscard d'Estaing ou Vladimir Poutine.
Mais il y a aussi la colonisation « par le haut », la soumission à des puissances étrangères situées à l'ouest. Elle est relayée dans toute l'Europe occidentale par nos oligarchies politiques, notamment socialistes, depuis 1945. Nos centres de décision sont soumis à l'espionnage de la National Security Agency, révélé par des lanceurs d'alerte comme Edward Snowden.
Nous sommes aussi colonisés militairement, dans le cadre de l'organisation actuelle de l'OTAN. L'Union européenne et sa bureaucratie est aussi, de façon plus subtile, un relais du pouvoir d'Outre Atlantique.
Il y a aussi la colonisation culturelle et spirituelle par l'anglais et l'esprit anglo- saxon du sommet de la société à la vie quotidienne des banlieues dont les modes sont inspirées par celle des ghettos américains. Il y a la colonisation économique et financière qui vient de Wall Street et de certaines banques internationales. Les chiffres donnés dans ce livre sont impressionnants.
La colonisation n'est pas qu'étrangère : le pays est aussi colonisé par son oligarchie d'Etat avec une pression fiscale insupportable et un endettement catastrophique. Toute colonisation revient toujours à une réduction de nos libertés, comme de Gaulle l'avait compris.
Comment en sortir ? L'auteur trace des pistes de résistance en s'inspirant aussi bien de la Suisse que de l'exemple russe, très méconnus en France.
Pour réduire l'emprise des oligarchies résignées à la colonisation, l'auteur préconise une ouverture de la classe politique à des catégories sociales insuffisamment représentées ainsi que l'introduction d'une dose de démocratie directe (référendums). Nos patries retrouveraient ainsi la souveraineté qui a leur été largement retirée et qui est une des causes de notre moindre croissance face aux puissances émergentes. Elles pourraient aussi affirmer à nouveau les valeurs de leur héritage et de leur identité nationale.
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