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« Ce matin, la tête appuyée sur la vitre du train, je réfléchis à cette histoire. Ça n'existe pas un livre où tous les personnages font le même métier... » Pourtant, alors que les paysages déroulaient et que Sophie Poirier se posait la question des personnages, des livres et du métier qui allaient se retrouver dans Les Points communs, elle y répondait déjà et vivait l'aventure, à bon rythme mais sans se hâter, d'aller de libraire en librairie et « de trains en bus de bateau en i^le de train en capitale de train en traverse´e vers le sud de train et de taxi » pour inventer son « périple ». Si vous embarquez dans Les Points communs avec elle, vous rencontrerez des libraires qui sont des personnages à tous les niveaux de lecture, libraires-résistants, libraires-engagés, libraires-rêveurs (mais les pieds sur terre), libraires-solitaires, une libraire des moments rares, une autre dans un « village perche´ - et ce banc de´licieux accoude´ aux livres et cette conversation et regarder l'oce´an-montagne qui s'enroule d'e´charpe -« , d'autres encore qui ont fait ce choix-là d'une vie plus large, à leur image, et celle que vous imaginerez et qui vous fera » comme lire un livre« , ou celui qui avait décidé d'inventer sa librairie itinérante avec « l'orage qui arrive face au camion, le parasol qui s'envole... » et celle pour qui « ouvrir une librairie, ce n'e´tait me^me pas un re^ve » et pourtant... Et puis vous croiserez des « sectes de lecteurs » aux « allures de communions, rien a` voir avec un concert, des communions tre`s subtiles, feutre´es, tre`s amoureuses quand les amoureux en sont aux fro^lements, et dans les yeux des lecteurs des adorations, les plus belles, celles du fond de soi. » et des librairies sur une île ou au pied du Mont Ventoux ou pas loin de La Jungle de Calais ou des deux côtés d'une rue ou sur la place d'un marché (et la vie qui va avec un samedi matin), des librairies avec des terrasses où prendre son temps, avec des voûtes qui enveloppent les livres et les lecteurs, des pianos régulièrement investis, ou un mobilier qui « a l'air d'avoir pousse´ apre`s les livres, comme des arbres qui enveloppent les objets et continuent leur croissance en s'appuyant sur un banc ou une barrie`re » . Et à nouveau des paysages, des routes, un hôtel avec inscrit « CLE`VES en ne´on rouge », une belle demeure où « le vent a pousse´ les feuilles mortes a` l'inte´rieur« , un drôle de thon qui fait girouette, des gens « fixe´s a` leur rocher, bienheureux« ...
Et sans doute que, comme l'auteur, vous serez « pris du vertige du livre » mais ce sera un doux vertige, de ceux qui vous entraînent ailleurs, plus loin, là où rêver et rire et s'émouvoir et s'éveiller et rêver encore est une liberté qui ne s'étiole pas.
Comme quand on pousse la porte d'une librairie.
Marion Coudert
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