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La nature est sans prix puisque sans elle nous ne serions pas. Elle nourrit, guérit et offre mille services gratuits dont nous n'avons même pas idée.
Les sols cultivables s'épuisent. Les stocks de produits de la mer régressent et on pêche des poissons des profondeurs à 40 ans, alors qu'ils ne se reproduisent qu'à 50. Les populations d'abeilles s'effondrent, compromettant la pollinisation et donc la production de fruits et légumes. Partout les ressources se raréfient et ce qui était gratuit devient soudain payant.
Face à notre gloutonnerie, la nature peine à suivre. Si tous les Terriens vivaient comme les Américains, il faudrait quatre planètes pour répondre à leurs besoins. Or nous n'en avons qu'une: la nôtre.
Dans ce nouvel ouvrage riche de savoureuses anecdotes, Jean-Marie Pelt, en humaniste, et sans jamais sombrer dans le pessimisme ambiant, plaide pour la sauvegarde d'une biodiversité qui, par la palette des ressources qu'elle nous procure, est une véritable «assurance vie» pour l'humanité.
Jean-Marie Pelt est professeur émérite de biologie végétale et de pharmacologie à l'Université de Metz et président de l'Institut européen d'écologie. La plupart de ses livres sont publiés aux Éditions Fayard.
La Nature est généreuse, elle donne sans compter. On peut avoir l’impression que ses ressources sont inépuisables. Mais la rapacité de l’humanité, son inconscience, son exploitation effrénée de ses biens, ont changé la donne. Il est impossible d’exploiter de manière illimitée une planète limitée. Cela tombe sous le simple bon sens, lequel devrait être unanimement partagé. Jean-Marie Pelt constate que les sols s’épuisent, se stérilisent de plus en plus en raison du labourage lourd et profond, de l’abus de pesticides et de produits chimiques, que les abeilles meurent de plus en plus, que les ressources des mers et océans s’épuisent à cause de la surpêche industrielle. Si tous les humains vivaient comme les Américains ou les Qataris, il nous faudrait quatre planètes pour répondre à leurs besoins…
« Les dons précieux de la nature » est un livre de vulgarisation écologique fort bien mené et argumenté. Le lecteur y apprend par exemple que le grand hamster de Lorraine ne compte plus que 648 individus et que ce nombre continue de baisser. Les intrants en azote sont passés de 20 à 30 kg à l’hectare à plus de 200 de nos jours pour faire évoluer les rendements dans les mêmes proportions et atteindre les 100 quintaux de blé à l’hectare. Agriculteurs, horticulteurs et maraîchers en arrivent à payer au prix fort des apiculteurs pour qu’ils installent des ruches sur leurs terres tant les pollinisateurs manquent déjà. Le coût de la location de ruches est passé de 40 à 120 dollars par colonie aux Etats-Unis. Il faut 15 500 litres d’eau pour obtenir un seul kilo de viande bovine dont la production représente le quart de l’eau consommée dans l’agriculture, soit 70% de la consommation mondiale. Il est plus que temps de réfléchir à ces questions et surtout d’agir. Un livre qui donne à réfléchir !
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