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Parti à la recherche de Lavalette, le narrateur rencontre Victorine, dont le témoignage bouleversant l'accompagne dans sa quête. Tandis que sa ville se charge peu à peu d'histoires, il découvre les années de tourments qui ont conduit à la révolution de 1871. Témoignage exceptionnel sur la Commune de Paris, ce roman graphique, réalisé à base de gravures du XIXe siècle, présente la manière dont l'époque se voyait elle-même.
Par le plus grand des hasards, Raphaël Meyssan s’est rendu compte que son voisin d’immeuble avait participé aux évènements de la Commune de Paris. Enfin y avait participé il y a 150 ans !
Alors pour mieux le connaître, l’auteur des trois tomes des Damnés de la Commune s’est plongé dans les documents officiels pour savoir quel avait été son rôle exact dans cette insurrection.
C’est en se réfugiant à la Bibliothèque historique de Paris pour échapper à une pluie battante que Raphaël a découvert inopinément, qu’un certain Charles Lavalette habitait à la même adresse que lui, dans le quartier de Belleville. Piqué par cette troublante coïncidence, il décide alors de poser ses pas dans ceux de celui dont l’histoire était étroitement liée avec celle de Paris en 1871, ceci afin de mieux le connaître.
C’est ainsi qu’à force de chercher, il arrive à brosser le portrait de cet homme, qui dès 1868, était qualifié d’agitateur public. En réalité, si l’auteur nous retrace le déroulement de cet épisode sanglant de cette fin de 19e siècle, c’est également parce qu’il s’est appuyé sur le récit écrit par une certaine Victorine B.(Brocher).
Avec ce témoignage, publié en 1909 dans un libre intitulé "Souvenirs d’une morte vivante", on prend pleinement conscience de l’horreur que furent les combats opposants les Communards aux Versaillais.
Mais on réalise surtout que des hommes et des femmes ont, l’espace de quelques semaines, voulu créer un monde différent. Un monde qui leur semblait meilleur, puisque fondé sur des bases plus égalitaires. Que "Le cri du peuple", qui revendiquait de meilleures conditions de vie, était enfin entendu et aurait pu se répandre ailleurs si la répression n'avait pas été à ce point sanglante.
Pour illustrer cette tentative de liberté, Raphaël Meyssan s’est servi de gravures en noir et blanc datant de cette période. Un autre Paris prend ainsi vie sous nos yeux alors que les noms des lieux nous sont encore aujourd'hui parfaitement familiers.
Les Damnés de la Commune, un incroyable travail historique pour se remémorer cette lutte qui causa la mort de près de 20 000 personnes et conduisit de nombreuses autres, telle Louise Michel, à la déportation.
Un superbe album !
L'histoire est originale puisqu'on part à la recherche de Lavalette , le "voisin" de l'auteur qui a vécu le même immeuble (et qui sait le même appartement) mais il y a 150 ans, au moment de la Commune de Paris. On arpente les rues de paris en 1870, les lieux disparus de Montmartre, Belleville ou Menilmontant.
mais encore plus original, l'album lui même qui n'est qu'un "collage" de gravures numérisées piochées dans les revues de l'époque .
A la recherche de Lavalette, c'est Victorine et son journal qui nous éclairent sur le quotidien des parisiens au moment de la prise de la ville par les prussiens en 1870, les débuts hocqueteux de la République et l'insurrection de la Commune quelques mois plus tard , en mars 1871.
Hâte de lire la suite
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