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Le sculpteur Nicolas Coustou a manifesté ses talents à la fin du règne de Louis XIV et au début du règne de Louis XV par de grands marbres, animés par un souffle épique ou par la grâce féminine. La plupart de ses oeuvres destinées au parc de Marly sont désormais exposées dans la cour Marly au Louvre. Art royal, officiel, il est cependant traversé de touches personnelles, faites de dynamisme, et d'un sens puissant des volumes que magnifient des draperies volantes et des mouvements contrastés.
Le parc de Marly et son décor appartiennent aux grandes réalisations du règne de Louis XIV. C'est en effet sur cette colline, déjà habitée mais en lisière des grandes forêts de chasse, que Louis XIV a choisi de se faire construire, par Jules Hardouin-Mansart, une résidence plus intime que Versailles. Alors que les bâtiments ont été détruits à la Révolution, et que le parc reste seul à évoquer la grandeur passée, la sculpture a été transférée dès le XVIIIe siècle au jardin des Tuileries. Le musée du Louvre, gestionnaire du jardin, s'en trouve donc l'héritier et a entrepris depuis 1870 la sauvegarde et l'exposition des oeuvres provenant du parc de Marly. En 1993, l'ouverture de la cour Marly qui présente la majeure partie des sculptures connues a été l'occasion de mettre en valeur les marbres les plus célèbres, dont les emblématiques Chevaux de Marly d'Antoine Coysevox et de Guillaume Coustou.
En 1703, une commande prestigieuse fut adressée à Nicolas Coustou, neveu d'Antoine Coysevox, celle de deux grands groupes en marbre, Méléagre tuant le cerf et Méléagre tuant le sanglier, première oeuvre d'envergure pour l'artiste. Dès 1706, les Chasseurs sont achevés et mis à une place d'honneur à proximité du Pavillon royal de Marly.
Le Louvre expose déjà dans la cour Marly l'ensemble des sculptures de la grande perspective du domaine de Marly : les chevaux de Coysevox, les groupes de fleuves, les statues de Neptune, Amphitrite, la Seine et la Marne, et les deux groupes de trois statues qui étaient situées non loin des deux Méléagre, Faune, Adonis et des Nymphes. Les deux Méléagre étaient les seules pièces manquantes à ce grand axe, rythmé par des statues qui se répondent deux à deux. Ils sont le complément du groupe d'Adonis et des Nymphes, pour évoquer la glorification de la nature sauvage qui est un thème majeur de l'iconographie du lieu, fait d'eaux et de bois.
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