"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l'un près de l'autre, chacun perdu au fond de sa solitude. Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l'ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l'étude qu'elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d'Or, raconte à Yannis les grands mythes de l'Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits... Un projet d'hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?
Lequel des deux projets l'emportera ? Alors que l'île s'interroge sur le choix à faire, d'autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l'amitié bouleversante qui s'installe entre l'enfant autiste et l'homme vieillissant.
Eliot Peters, citoyen américain d’une soixantaine d’années, revient en Grèce, son pays natal, au décès accidentel de sa fille. Dans l’île de Kalahari il va côtoyer Yannis, un petit garçon muré dans son silence qui mesure, calculé, comparé, et Maraki sa mère qui gagne courageusement sa vie en pêchant.
Je me suis laissée emporter dans ce récit comme Yannis lorsqu’il écoute les histoires et légendes de la Grèce Antique que lui raconte Eliot.
Dans ce pays à l’économie dévastée demeure la beauté, celle de la mer, des îles, la beauté de l’amour inconditionnel d’un parent pour son enfant.
Yannis mesure le monde, « Il porte en lui toute la douleur des hommes, l’immense solitude et l’impossibilité désespérante de s’ouvrir à l’autre ».
C’est d’une écriture intime et pudique que Metin Arditi nous emporte dans cette quête du nombre d’or, de l’ordre du monde.
Une belle histoire originale entre un enfant autiste et un architecte d'origine grec. Ce que j'ai apprécié c'est cette plongée dans la Grèce moderne et antique et bien sûr l'histoire de cet enfant autiste qui va s'ouvrir grâce au dévouement d'Eliot . Maintenant que j'ai terminé cette lecture, j'aimerais me plonger dans cette recherche du nombre d'or....
Kalamaki est une petite île grecque aux paysages de carte postale, mais durement frappée par la crise économique et financière.
Parmi ses habitants, on trouve Eliot, architecte new-yorkais d’origine grecque, à la retraite et récemment installé sur l’île ; Maraki, la quarantaine, divorcée, qui gagne difficilement sa vie grâce à la pêche ; et son fils Yannis, enfant autiste obsédé par les chiffres, qui compte et mesure tout ce qu’il peut pour tenter de calculer l’ordre du monde.
Tandis que des liens se tissent tant bien que mal entre ces trois personnages tourmentés, le quotidien des habitants est bouleversé par l’annonce alléchante de la construction d’un complexe hôtelier de luxe, qui pourrait bien sortir l’île du marasme et de la précarité financière, mais qui aurait un impact néfaste sur l’environnement et le paysage. Presque au même moment, un autre projet surgit, celui d’une école de philosophie qui attirerait les meilleurs étudiants d’Europe et d’ailleurs, et qui serait construite sur le site visé par le promoteur de l’hôtel, mais en respectant le cadre naturel. La mairie et les habitants vont devoir trancher le dilemme, à moins qu’ils n’aboutissent à un compromis…
Ce roman se veut un hommage à la Grèce, à son faste et sa culture antiques, à sa nature et à ses habitants. Cependant, beaucoup trop de thèmes sont abordés en trop peu de pages : l’autisme, le deuil et la transmission, la féminité vs la maternité, la sexualité des prêtres et la religion, la crise économique, la corruption de la classe politique grecque, la déontologie des journalistes, la philosophie, l’architecture. Autant dire qu’en 200 et quelques pages, aucun n’est suffisamment approfondi. Les relations entre les personnages ne sont pas non plus très creusées alors que, paradoxalement, certaines descriptions (le nombre d’or, notamment) s’étirent inutilement. L’histoire, qui manque un peu de liant et de nuances, ne m’a pas vraiment touchée, sans doute en raison de l’accumulation à la fois de drames personnels et de bons sentiments.
Une lecture rapide et agréable, sans plus.
Kalamaki est une petite île grecque préservée avec ses magnifiques criques et sa mer bleue turquoise. Non encore colonisée par le tourisme, tous ses habitants se connaissent et vivent encore au plus proche des traditions.
Parmi ces habitants : Yannis un petit garçon autiste qui passe son temps à tout mesurer avec une seule obsession : que le monde soit ordonné, Maraki sa maman qui pêche toutes les nuits à la palangre et qui s'épuise à devoir s'occuper de son fils, Elliot un architecte à la retraite revenu en Grèce suite à la mort de sa fille afin de poursuivre les travaux qu'elle avait commencés ... bref, plusieurs personnages que le destin unira et auxquels on s'attache rapidement en tant que lecteur.
Mais, il faut admettre que l'île subit de plein fouet la crise ... et lorsqu'un projet de construction d'un grand hôtel voit le jour, les avis divergent : accepter ce projet afin d'offrir un nouvel essor économique à l'île ou préserver l'authenticité des paysages au risque de devoir manquer cruellement d'argent ?
J'ai beaucoup aimé ce roman dont l'écriture est fluide. Je n'ai pas mis longtemps à m'évader sur l'île de Kalamaki et à m'attacher aux personnages. Je recommande !
Enfin, j’ai lu ce livre de Metin Arditi !
La Grèce est en faillite, les villages ne peuvent plus assumer les charges communales, les vautours en profitent. Ainsi, un promoteur immobilier se propose de construire, sur un endroit protégé et superbe, un complexe, resort comme ils disent, pour attirer de riches clients et plumer davantage les villageois avec un casino. Comme d’habitude, on fait miroiter les nombreux emplois, sous-payés bien sûr que cela offrirait aux iliens chômeurs et fauchés. Ce projet ne remporte pas l’adhésion de tous, mais que faire contre des promesses d’emplois.
Eliot Peters d’origine grecque né aux USA, architecte, a tout arrêté pour venir vivre sur l’île qui a vu mourir sa fille et se lie d’amitié avec Yannis qu’il va aider à sortir un peu de son autisme. Comme lui, il est féru de chiffre et, ensemble, poursuivent la quête de sa fille à la recherche du nombre d’or.
Eliot est très opposé au grand projet et propose plutôt un projet plus utopique d’école sorte de phalanstère qui attirerait les étudiants du monde entier.
Yannis calcule tout, le nombre de clients dans le café, de pas, les sorties des bateaux…fait des calculs savants sur les modifications du nombre de clients, de l’ordre de départ des bateaux, ce qu’il ne supporte pas du tout. Eliot a le pouvoir d’entrer sur le seuil de son monde et finit par lui faire comprendre que ce monde change, sans pour cela qu’il y ait danger pour Yannis.
J’ai apprécié ce voyage dans la Grèce actuelle et antique qu’Eliot fait découvrir à Yannis. J’ai aimé la lumière blanche, le soleil, l’intimité entre Eliot et Yannis. J’ai aimé cette mère courage qui élève seule son fils et se tue à la pêche ancestrale à la palangre la nuit. J’ai aimé la gentillesse des habitants de l’île à l’égard de Yannis.
Un livre court dont j’ai apprécié la lecture. Avec de cours chapitres, Metin Arditi m’a plongé dans la Grèce antique, la Grèce moderne grâce à une histoire très humaine, des personnages attachants. Un roman sensible, humain, avec une écriture lumineuse et poétique.
Un moment particulier sur une île grecque.
Un enfant autiste, Yannis et un architecte américain, Eliot.
Et puis la vie sur cette petite île, ses habitants qui se connaissent tous et s’entraident, et puis ces projets touristiques qui pourraient bien déstabiliser tout ça.
J’ai beaucoup aimé l’atmosphère, les rapports humains, et surtout cette mise en mots du comportement autistique. C’est tout à fait ça. Ne pas troubler l’ordre du monde, de leur monde.
Eliot et Yannis sont particulièrement attachants, mais beaucoup d’autres personnages aussi.
Metin Arditi a l’art de nous emporter dans des univers bien particuliers.
Grèce, de nos jours, sur une île proche d’Athènes. Des promoteurs immobiliers ont un projet d’envergure de l’autre côté de l’île pour faire venir des touristes dans un Resort avec casino. Fie de l’écologie et de la préservation du site, le nouveau palace offrira des emplois.
Pourtant, tout le monde sur l’île ne voit pas ce projet d’un bon oeil.
C’est le cas d’Eliot Peters, américain de 60 ans d’origine grecque, venu sur l’île après le décès de sa fille. Il se prend d’amitié pour le fils de sa voisine qui est autiste. Sur l’île, tout le monde respecte les lubies qui calment Yannis, mais seul Eliot sait pénétrer son univers et lui apprendre, petit à petit, que le monde change.
J’ai aimé le personnage de la mère, pêcheuse volontaire qui se démène seule avec son fils. Tout doit être parfait pour que Yannis ne fasse pas de crises, et pourtant, parfois, elle craque.
Pourtant, j’ai trouvé que le récit était long à se mettre en place. Seul l’histoire du projet m’a intéressé.
Une lecture en demi-teinte.
L’image que je retiendrai :
Celle des bols de couleur dans lesquels mange Yannis : une couleur pour chaque type d’aliment.
http://alexmotamots.fr/lenfant-qui-mesurait-le-monde-metin-arditi/
Lien : http://livresselitteraire.blogspot.fr/2017/06/lenfant-qui-mesurait-le-monde-metin-arditi.html
L'enfant qui mesurait le monde est un livre parfait pour croire en la beauté du monde malgré l’effondrement économique, malgré l’indifférence parfois des autres, malgré les intérêts personnels que les hommes cherchent à défendre.
Par le biais de courts chapitres, Metin Arditi, nous transporte sur ce lieu de pierre blanche et de toits bleus qui a connu une histoire tourmentée de par les nombreuses occupations dont a été victime le pays et qui en connait une de toute autre envergure : celle du déclin économique du pays.
Mais bien au délà de ces sombres réalités, l’auteur nous offre un véritable voyage dans le temps en nous faisant redécouvrir la mythologie grâce à Eliot qui chaque jour rapporte un nouveau dessin à Yannis, cet « agneau de Dieu » comme le définit Kosma, pour lui apprendre l’histoire et les légendes qui bercent son peuple.
Yannis, un petit garçon différent, autiste (même si jamais le nom n'est prononcé) mais qui dégage une telle lumière ! Et si le charme de ce livre doit tenir en un élément clé, vous l’avez trouvé, c’est celui de ce petit garçon infiniment touchant que nous dépeint Metin Arditi durant ces deux-cent cinquante pages. Mais plus encore, c’est cette relation qu'ont les habitant avec lui et ce lien si particulier avec Eliot qui créent le ciment de ce roman. Une relation d’amitié qui s’instaure grâce à leur amour commun des nombres.
Avec ce roman, l’auteur nous donne à réfléchir sur l'équilibre du monde, le poids et l'enseignement de l'histoire mais aussi à contempler, poétiquement, la beauté sous toute ses formes : humaine, géographique, philosophique. Et l’on ne peut s’empêcher de vibrer sous cette définition du monde.
C’est un livre court mais d’une richesse sans égal, qui, vous fait ressentir moult émotions et procure une petite parenthèse de douceur.
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sur le moment cela me donne envie de retourner en Grèce...avec le retour d'Afrique de mes enfants et ma greffe, je ne voyage plus et cela me manque beaucoup