Des idées de lecture pour ce début d'année !
Le 10 septembre 1721, les délégations russes et suédoises réunies à Nystad, au sud-ouest de la Finlande, signaient un traité de paix qui mettait fin à plus de deux décennies de guerre en Europe du Nord. Cette paix marquait le triomphe du tsar Pierre le Grand. La Russie obtenait une large façade maritime sur la Baltique lui assurant la pérennité de Saint-Pétersbourg, « La fenêtre ouverte sur l'Europe », fondée en 1703. C'était bien toute l'Europe du Nord-Est qui changeait d'époque. Le temps de la Russie était advenu. Mais, plus largement, au-delà de la seule région baltique, la paix de Nystad éteignait le dernier grand foyer de guerre dans l'Europe du début du XVIIIe siècle.
Après la paix d'Utrecht en 1713 pour l'Europe de l'Ouest, celle de Passarowitz en 1718 pour l'Europe du Sud-Est, la paix de Nystad parachevait pour l'Europe du Nord un long processus de pacification du continent. En l'espace de huit années (1713-1721), plus d'une douzaine de traités bilatéraux ou multilatéraux avaient formé l'édifice d'une pacification générale sur le continent. La paix européenne, perpétuelle dans l'idéal ou, du moins, durable, était alors clairement à l'ordre du jour, bien au-delà de la seule cessation des hostilités. Le dialogue entre les différents processus de pacification et les différentes paix permet d'ouvrir une réflexion sur les modifications des frontières européennes, sur les changements de souverainetés, sur les mutations des puissances et, plus largement, sur le nouvel équilibre européen qui se met alors en place. La carte de l'Europe du début des années 1720 était fort différente de ce qu'elle était une décennie plus tôt. Le XVIIIe siècle commençait.
Avec le soutien de Nantes Université
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."