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Le Témoin et la bibliothèque restitue et analyse, dans ses grands traits, les conditions d'apparition et de formation d'une littérature authentiquement romanesque de la Shoah. Il montre que le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961 et la publication, cette même année, du Sang du ciel de Piotr Rawicz constituent un moment charnière : à partir de cette année, les jeunes auteurs européens touchés par la Shoah ne cesseront plus d'expérimenter les limites du roman en s'inspirant de l'esthétique de la modernité littéraire héritée de James Joyce, de Virgnia Woolf, de Marcel Proust. Ce travail formel sur les marges d'un genre les conduira à une réflexion critique sur le rapport entre le témoin, l'Histoire et la culture. Cet essai montre ainsi comment la reprise critique d'un modèle esthétique commun a permis au génocide juif - sujet évacué à la marge de la vie littéraire dans les années quarante et cinquante, tant il était vu comme essentiellement historiographique, juridique ou éthique - de faire aujourd'hui partie du fonds thématique de la littérature occidentale, y compris celle de fiction.
Principaux auteurs abordés : Piotr Rawicz, Georges Perec, Danilo Ki, Imre Kertész, W. G. Sebald.
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