Paris, le 14 mars 1928, dans un appartement du boulevard Magenta, un informateur de la police politique italienne, Angelo Savorelli, est tué à coups de pistolet. Rapidement, l'enquête détermine que l'auteur du meurtre est un certain Alvise Pavan, réfugié antifasciste italien de la première heure. Pavan sera arrêté et condamné à la réclusion à perpétuité, il décèdera à Fresnes en 1930. À l'aide de documents inédits, et notamment des dossiers officiels français et italiens, on apprendra que Pavan était lui-même un indicateur à la solde de la police italienne, et que l'homme qu'il avait tué n'était pas celui qu'il visait... Au-delà de l'affaire criminelle, cette étude nous plonge au coeur des mécanismes complexes et contradictoires qui conduisirent un grand nombre de militants antifascistes à trahir leurs camarades. Cet ouvrage apporte une contribution précieuse à la compréhension des instruments répressifs qui constituèrent l'originalité et le coeur du régime fasciste.
Spécialiste reconnu de l'histoire italienne et des relations entre l'Italie et la France, Julien Sapori a déjà publié L'exil et la mort de Joseph Fouché, et Les troupes italiennes en France pendant la première guerre mondiale (Anovi Editions) Le préfacier, Éric Vial a été élève de l'École normale supérieure et membre de l'École française de Rome. Il a notamment étudié l'histoire de l'émigration antifasciste italienne en France dans l'entre-deux guerres. Éric Vial est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Pierre Mendès France (Grenoble 2).
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