"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Un portique de notes, un souffle de lumière sortant des mains, l'erreur de Descartes, le règne de Spinoza et Kant qui écoute. Un animal bizarre se promène dans mon cerveau, il a des pattes, des attributs de mammifères mais il ne ressemble à rien de connu. Je ne peux le décrire avec des mots, il fuit dans les synapses, un énantiomère de la cocaïne, un dérivé de la morphine parfois, une mouche qui zézaye, un puceron qui vole sur une mer de joie, un brouillard de certitudes, des cérithes dans les yeux, du graphite sur les os, un marquage ambitieux, une canicule dans le coeur, le corps au sommet, une araignée suspendue sur une comète, une branche endormie en été..." Tranches de vies, galerie de portraits, impressionnisme ou escapades rêveuses... Le Silence serait du verbe est un concentré de sensations, un bouquet d'émotions où dansent des images stylisées au rythme d'une musique ensorceleuse. Thierry Tougeron manie d'une plume habile l'art et la manière, convoque et marie des univers distincts qu'il nous fait traverser avec la même élégance.
Et si, au commencement, était le silence ?
Et si la nuit n’était pas la fin, mais le début ?
Et si …
Thierry Tougeron, auteur-poète-artiste-photographe, entraîne le lecteur dans son monde onirique, entre terre et ciel, entre rêve et mer, entrelaçant de sa plume, et avec le talent qu’on lui connaît, l’Amour, l’Art, la Vie et la Poésie.
Ce recueil s’ouvre sur un mois d’été, une plage rochelaise, un ciel qui aurait pu inspirer Van Gogh, un univers fantasmagorique à rendre jaloux Lewis Caroll ou Baudelaire.
«Des glycines rouges grimpaient au sommet des vagues…. »
Durant quatre mois, le poète lance ses mots, entre la Rochelle et l’île de Ré, et il nous appartient, à nous, de les saisir, de nous en envelopper le cœur et l’âme, de nous laisser porter et emporter.
Au fil des pages, au fil de cette œuvre brodée de mots bleus, gris, dorés, lumineux, parfois sombres, mais toujours posés avec talent sur la portée musicale des émotions, Thierry Tougeron nous ouvre les portes de son macrocosme poétique, jusqu’au seuil de son sidérant et époustouflant Cosmos (deuxième partie du recueil).
« Mille millions d’amours Constellés dans l’Univers Dispersées par le big bang Vent inépuisable »
Véritable hymne au Silence créateur, à l’Amour, à la Beauté mais aussi aux très grands, tels Nijinsky , Van Gogh, Kadinsky, Jaccottet, Borges, Descartes et Montaigne, Limbour et Césaire, ce recueil de 55 pages (on en voudrait plus) est, pour les amoureux des mots, un régal à savourer délicatement, comme il le mérite.
De métaphores en anaphores, du silence au verbe, il est également un pur délice stylistique.
J’ai pour ma part retrouvé avec bonheur cet univers si particulier à Thierry Tougeron, ce style enchanteur mais complexe à définir, ici, dans une simple chronique. De toute façon, je pense que la poésie ne se définit pas, elle se ressent, elle emporte, elle transcende.
J’ai été touchée par la passion de l’auteur pour les mots, pour leur pouvoir chamanique, magnétique, et épidermique, par le voyage initiatique vers ce Cosmos dont il nous ouvre les portes. Une mention toute spéciale pour les deux dernières pages qui clôturent magistralement leurs 53 petites sœurs.
Un bel ouvrage, que je recommande donc, vivement, et même plus encore !
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