Ce roman de Noël est la suite du roman "le royaume de Séraphin". "Le premier septembre, c'est la rentrée scolaire sur Terre. Timeo nous embarque pour un voyage aux côtés des camarades de classe de son frère, Jérémy, qui rencontre des difficultés scolaires. Une élève manque à l'appel : c'est Clara. Elle vient d'emménager dans une ferme champêtre où se côtoient des personnes d'horizons bien différents. Cette petite fille, qui rêve d'aller en Laponie, tombe gravement malade. Sa maman décide d'exaucer son voeu. Au royaume de Séraphin, pour la première fois, on va célébrer Noël. La fête se prépare en secret, au grand désespoir de Timéo qui aimerait bien découvrir ce qui se trame. Arrivera-t-il à patienter ou percera-t-il le mystère de l'opération Kingo à force d'investigations ?
Le monde de l’imaginaire pour réconforter les personnes endeuillées.
Je ne sais ce qui l’emporte dans ce roman, entre la douceur et la souffrance mais il est certain que ce livre que j’aurais cru destiné à un public jeunesse, me semble être écrit aussi pour réconforter les plus âgés. Je me suis sentie enveloppée d’un voile de légèreté et de bienveillance tout au long de ma lecture.
Timéo nous embarque auprès de son frère Jérémy et de Clara qui vit à la ferme du Hayon auprès de sa mère, mais la petite fille est malade et ne rêve que de Laponie. Tous semblent souffrir, chacun à leur manière mais une forme de résilience s’impose à eux ; Timéo les aide autant qu’il le peut.
Oui, dans un premier temps, il m’a semblé difficile de m’immerger dans le royaume imaginaire qui fait tout l’environnement de l’histoire. J’avoue que je ne lis pas souvent de romans de ce genre. Mais tout comme les personnages apprivoisent leur douleur, je me suis laissée très rapidement entraîner dans un monde feutré et aérien souvent bousculé par les drames vécus par les humains.
Derrière un récit fluide et bien maîtrisé, l’auteure nous fait vivre au plus près des bons sentiments et des plus inacceptables. Le cyber harcèlement est intelligemment dénoncé, tout comme est bien éclairé le deuil périnatal.
Les multiples activités des uns et des autres m’ont permis de découvrir pourquoi il fallait différents sols pour les sabots des chevaux, que faire avec des plantes tinctoriales, comment bien constituer un attelage de huskies, et tant d’autres choses. Quant à l’envie d’aller sur place pour voir les aurores boréales, elle ne va plus me quitter.
Vous l’aurez compris, il faut savoir s’abandonner pour goûter ce roman. Si vous le faites, vous ne verrez plus les plumes sur votre chemin, de la même façon.
Je remercie très sincèrement Mélodie Ducoeur pour m’avoir confié Séraphin et pour le moment ouaté qu’elle m’a fait vivre à travers ses mots.
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