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Lorsque Félix décroche son téléphone et qu'on lui propose de travailler dans une agence immobilière en plein coeur de l'île de Ré, il tombe des nues. Il n'a plus l'habitude qu'on le traite avec égards. Il faut dire que Félix sort tout juste de prison. Il tente alors de démarrer la nouvelle vie qu'on lui offre, mais lorsqu'un crime est commis dans son entourage, le passé refait surface, dans toute sa noirceur.
Félix sort de prison après avoir été condamné pour le meurtre de son père. Un geste sur lequel il ne s'est jamais réellement expliqué au delà de "mon père frappait ma mère...".
Il est recruté par Antoine Renard, dont le fils Raphaël était son ami d'enfance. L'homme possède une agence immobilière sur l'île de Ré. Un métier qui ne semble pas attirer Félix, tous ses collègues en témoigneront.
Quelques jours plus tard, l'agent immobilier est retrouvé mort dans son bureau après un coup violent à la tête... Devinez qui est le premier suspect.
Encore une de ces histoires de famille dont l'autrice a le secret : pourquoi Félix a t'il réellement tué son père ? Pourquoi Antoine, l'ami de la famille, lui propose t'il un job qui n'est manifestement pas dans ses compétences ? Autant de questions que se pose le Commandant de police Jules Baron, qui a enquêté sur le premier meurtre et que la gendarmerie souhaite associer aux investigations sur le second.
L'intrigue m'a paru plus consistante que celle du précédent ouvrage de M.-C. Aristégui, lu récemment ("Parfum de vendetta au coeur du Béarn", chez le même éditeur). J'ai beaucoup aimé le dénouement, en forme de pirouette, qui m'a rappelé un polar (dont je ne donnerai pas le titre) d'un écrivain italien (dont je ne donnerai pas le nom), ou une très vieille série télévisée française où le dénouement était souvent introduit par un "Bon sang, mais c'est bien sûr !".
On y retrouve une belle brochette de personnages, principaux (Antoine, la victime ; Félix, le suspect idéal ; Jules, l'enquêteur) ou secondaires (Baptiste, le jeune policier, Charles, l'oncle de Felix, ou encore Martin, le jeune fils de Jules), comme souvent dans les romans de cette autrice.
Et puis, il y a l'ambiance de La Rochelle et de l'île de Ré : des lieux de rêve où tout n'est pas toujours si paradisiaque...
J'aime beaucoup l'écriture de M.-C. Aristégui. Je ne la qualifierai pas de simple (elle n'aime pas !). Je dirai donc que la forme de la narration facilite la lecture, sans sombrer dans le simplisme.
Une lecture très agréable pour l'été, pas très loin du coup de cœur.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/07/25/le-prix-du-passe-sur-lile-de-re-m-c-aristegui-sud-ouest-noir-interessant/
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