"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après La Mégère de la rue Daguerre, où Lise London rapportait ses souvenirs de résistance et de déportation, voici le deuxième tome de ses mémoires- lequel remonte en arrière, aux souvenirs d'enfance et de jeunesse de l'auteur. Née de parents immigrés espagnols, Lise Ricol grandit à Saint-Étienne, dans un milieu prolétarien très « naturellement » imprégné du communisme alors naissant. Militante de la première heure, elle va épouser la trajectoire de l'activiste parfaite, trajectoire qui est aussi celle de sa génération ou d'une bonne partie de celle-ci. Très vite, elle est envoyée par le Parti à Moscou, où elle est enrôlée dans l'appareil du Komintern ; elle rencontre là-bas Arthur London, cadre du parti tchèque. L'un et l'autre seront ultérieurement envoyés en Espagne.
Récit singulier, récit à la première personne, respectant la fraîcheur du souvenir spontané, ce témoignage évoque aussi la culture d'une époque, l'époque de l'internationalisme et des lendemains qui chantent. L'effervescent, chaleureux et éphémère printemps des camarades.
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