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Quand les parents donnent un prénom bizarre à leur petit.e chéri.e, c'est bien souvent parce qu'ils ont une excellente raison de le faire. Une raison d'amour et de protection. À sa naissance, Kenbougoul s'appelait autrement. Comment ? Chuuuuuut... c'est un secret ! Que vous découvrirez en même temps que le récit paternel de son sauvetage par le Docteur Phacochin et l'union sacrée de toute sa famille.
Anaïs Vaugelade nous propose régulièrement une nouvelle page dans l’album de la famille Quichon. Chaque enfant amène des histoires intimes, parfois farfelues, parfois universelles. Le ton est toujours drôle, détonnant, porté par un amour intense entre les parents et les enfants. Anaïs Vaugelade explore finement les questionnements qui animent une famille. On a pu découvrir une certaine nostalgie chez papa Quichon, des anecdotes sentimentales chez certains enfants. Ici, les deux albums en question parlent de rêverie et de maladie.
Au coeur de ces deux histoires, un enfant et ses espoirs, son imaginaire. Le tout emporté par la poésie d’Anaïs Vaugelade. Pour Philippe Quichon veut voler, l’autrice plante un décor réaliste où les arbres et le corps du cochon ont de l’importance. Il faut toute la fantaisie de l’esprit du vent pour permettre de faire virevolter ce cochon et l’emporter dans une folle aventure. Dans Le nom secret de Kenbougoul Quichon, on écoute attentivement, comme la petite cochonne sur les genoux de son père, l’histoire de la naissance. Il y a de l’inquiétude pour la maladie de coeur et la magie pour la guérison. Anaïs Vaugelade fait appel aux croyances et à la nécessité de voir plus loin que le réel, au-delà des situations. Elle nous rappelle que le temps est modulable, que l’espace est une vue de l’esprit et que les envies peuvent s’exprimer.
Ces deux histoires, comme le reste de la série, est joyeux et intense. Dans ces deux albums, elle joue avec les matières et la densité des êtres. Philippe, l’apprenti oiseau, semble danser dans les airs facilement. Papa Quichon, pris dans son histoire, est d’une légèreté étonnante. Les virus, dessinés comme des oeuvres en origami, sont aussi petits qu’inquiétants. Le médecin, aux faux airs du Cornélius de Babar, a la présence d’un sage qui allie la médecine et la force des esprits. Nous sommes dans le règne animal alors la nature et ses mystères ont leur place. Feuilleter l’album de cette famille est une réjouissance sans limites !
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