"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur les terres reculées du domaine de Kreuzburg, une ombre étend son influence maléfique jusqu'entre les murs du manoir Kraemer. Afin de préserver les siens d'une menace plus funeste encore que la mort, le maître des lieux n'a d'autre recours que demander l'assistance d'experts en vampirisme. En ce crépuscule du XIXe siècle, la famille de Lacarme, un clan issu d'une longue lignée d'érudits en occultisme et surnaturel, fait figure de référence dans la chasse aux nosferatus.
Lorsque Gerald de Lacarme arrive en Allemagne, il est cependant loin de se douter de la sombre aventure qui l'attend. Car le mal qu'il est censé combattre rôde déjà dans les couloirs de la demeure, insidieux, impie. Surtout, il y a la belle Marion Kraemer, si mystérieuse, qui lui chavire le coeur à en perdre la raison. Partagé entre ses tendres sentiments et l'importance cruciale de sa mission, le jeune homme va s'immerger dans le plus terrifiant des cauchemars.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur qui sied à merveille à l’époque du roman. Sa plume poétique est un délice à découvrir même si certains pourraient lui reprocher un côté maniéré.
Grâce à la beauté des mots que l’on sent précautionneusement choisis et la tournure particulière de ses phrases, Stéphane Soutoul arrive à nous plonger dans l’atmosphère très sombre de l’histoire, du château et de ses habitants.
Le lecteur ne peut que percevoir le climat d’angoisse que l’écrivain instaure dès le début du roman. La tension que l’on ressent va crescendo créant ainsi un sentiment d’urgence. On comprend qu’un drame se prépare entre les murs froids du château sans pour autant en saisir parfaitement les contours.
J’ai apprécié les personnages, mais j’ai surtout aimé découvrir jusqu’à où ils étaient prêts à aller par amour, par loyauté ou par envie. Chaque protagoniste poursuit son propre objectif, mais celui de Marion porte à réflexion. Ses nobles desseins justifient-ils l’horreur de sa décision et de ses actes ? La lecture de l’ouvrage vous permettra de vous forger votre propre opinion comme a dû le faire Gérald.
C’est peut-être mon côté bisounours, mais je préfère en générale les fins heureuses ce qui ne veut pas dire gnangnan, je précise. Pourtant, j’ai complètement adhéré à la fin proposée par Stéphane Soutoul, elle colle parfaitement à l’histoire et aux personnages. La seule chose que j’ai trouvée excessive est la décision finale de Gerald même si je peux, dans une certaine mesure, la concevoir.
En fin d’ouvrage, sur une vingtaine de pages, nous faisons la connaissance de Léonore, enfant adoptif d’Edmond de Lacarme. Cette dernière partie, indépendante de l’intrigue principale, permet à l’auteur d’introduire un personnage qui interviendra dans le deuxième tome de la trilogie. Ayant apprécié sa personnalité, je suis impatiente de la retrouver.
Un roman qui souffre d’une trop grande brièveté..
J’ai apprécié l’histoire, mais j’ai trouvé le roman bien trop court pour être complètement séduite. Tout arrive trop vite ! Je n’ai, par exemple, pas réussi à croire à la fulgurante attirance de Gerald envers Marion. Par contre, cette brièveté permet à l’auteur de ne pas se perdre dans de longues descriptions ou dans des développements inutiles.
Deux points m’ont laissée sceptique. D’une part, pourquoi Hans Kraemer, conscient de la nature du mal qui a commencé à ronger sa famille, n’a pas jugé utile d’en avertir son ami dans sa lettre ? Ensuite, pourquoi le père de Gerald l’a-t-il envoyé en mission alors que son frère aîné aurait été l’homme de la situation ? J’imagine que sans ces deux points, il n’y aurait pas eu de roman mais j’aurais au moins aimé avoir un début d’explication.
En conclusion, je conseille ce roman aux personnes qui ont envie de découvrir une histoire abordant le mythe vampirique dans une ambiance sombre et gothique. Économe en termes de pages, Stéphane Roucoul ne l’est pas quant à la richesse de son style qui devrait séduire les personnes amatrices de belles plumes poétiques.
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