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L'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610)

Couverture du livre « L'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610) » de Roland Mousnier aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070326846
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

On ne saura jamais si le coup de couteau de Ravaillac fut le geste d'un esprit déséquilibré ou l'oeuvre d'une machination occulte dont il n'aura été que le bras armé. Roland Mousnier ne se contente pas de restituer le portrait moral de cet étrange meurtrier, sa foi ardente, sa piété, sa... Voir plus

On ne saura jamais si le coup de couteau de Ravaillac fut le geste d'un esprit déséquilibré ou l'oeuvre d'une machination occulte dont il n'aura été que le bras armé. Roland Mousnier ne se contente pas de restituer le portrait moral de cet étrange meurtrier, sa foi ardente, sa piété, sa fragilité, ses hallucinations morbides. Pour éclairer le sens et la portée de cet événement inouï, il interroge aussi les passions politiques et religieuses qui travaillaient à l'époque tous les «Ravaillac de coeur» dont le moine régicide se serait fait sans le savoir l'instrument involontaire. Balayant l'image du «bon roi Henri» aimé de ses sujets, ce livre décrit les tensions, les frustrations, les ressentiments suscités par la personne et la politique du monarque : sa légitimité contestée, l'incertitude sur la sincérité de sa conversion, les doutes sur sa volonté d'éradiquer la «souillure» hérétique ; ou encore la pression fiscale qui lésait beaucoup de monde, l'empiètement royal sur les prérogatives de la noblesse, l'exercice de plus en plus absolu du pouvoir... Autant de traits qui faisaient passer le roi pour un tyran et rendaient légitime, aux yeux de certains, l'impératif de le mettre à mort. Ces pulsions régicides conduisent l'auteur à proposer une analyse lumineuse, et jamais dépassée, des théories du tyrannicide depuis l'Antiquité. La mort du roi n'a pas ressuscité la monarchie dont Ravaillac avait rêvé ; elle contribua au contraire, écrit Arlette Jouanna dans sa préface, à émanciper l'État de l'emprise des passions religieuses, à renforcer le pouvoir absolu et à sacraliser comme jamais auparavant la figure du prince.

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