L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Nom ? Ventriloquie. Prénom ? Label. L'identité du personnage général de ce livre fait aussi des fictions parlantes la marque de fabrique d'une poésie où, en un sens strictement labial cette fois, les paroles ne se lisent pas sur la bouche ni le visage du poète. Le poète est peu transparent, et son expression reste toujours à inventer. Une ventriloquie consiste à faire passer de la poésie nécessairement « difficile » en contrebande, tout en vous mettant la puce à l'oreille sur l'intérieur des marionnettes. Si Label Ventriloquie mise sur une curiosité essentielle de la lecture, c'est qu'on n'y boude pas le plaisir de partager une histoire de langage comme on devrait douter de « la littérature » de tout son coeur : petites formes essayistes, souvent verticales, que des enfants peuvent recouper, conférences-express imaginaires sur quelques ronrons poétiques contemporains, une incursion critique dans un art martial, fausses chroniques littéraires télévisées, cartes postales au sujet des contenances, et vers-vumètres à colorier.
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