"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un petit livre que j'ai découvert il y a longtemps, j'aime bien le traitement des personnages et le ton de Marie Sabine Roger. J'avoue que ce petit recueil me m'a pas quitté et je l'ai relu a plusieurs occasions avec plaisir. Évidement on est projeté dans un monde particulier, parfois rude, en "habitant" l'esprit des personnages. Beaucoup de poésie et de réalisme dans ces portraits et ces caractères peu communs. Il fait partie de ces petites perles que j'affectionne.
En cette rentrée littéraire 2020, j’ai eu un coup de cœur pour « Loins-Confins » de Marie-Sabine Roger.
Ce qui fait que j’ai tout de suite récupéré ce livre lorsque je l’ai vu dans une boite à livre.
Vite lu (112 pages), ce livre est constitué de 2 nouvelles. La 1ère est un discours intérieur de Juliette, autiste qui m’a mis mal à l’aise. Les mots sont durs et Juliette n’est pas un personnage attachant. Etienne l’est un peu plus même si son récit reste assez glauque (il faut dire aussi que Juliette a bien plombé l’ambiance juste avant). Etienne est simple d’esprit et se retrouve seul chez lui au décès de sa vieille mère et la fuite de son frère. Son monde imaginaire est plus doux, non dénué de poésie. Heureusement le livre fini sur l’arrivée de son cousin Pierre qui,ayan tété alerté de sa situation, viendra le récupérer. Une happy end qui apportera une note d’humour finale, un peu de légèreté après tant de lourdeur.
Ce sont deux nouvelles.
La première, « Je suis plein d’autres aussi », est bouleversante.
C’est l’histoire de Juliette, racontée par elle. Juliette est autiste. Juliette et tous ses défendus, toutes ses obligations, toutes ses peurs, tous ses mots bloqués.
Comment avoir pu si bien raconter cet enfermement ?
En lisant, on est Juliette, on compte avec elle, on évite les pièges avec elle, on est malheureux et impuissant avec elle.
Dans la seconde nouvelle, c’est Etienne qui se raconte. Un homme, simple d’esprit, dont la mère vient de mourir, et le frère de partir.
Livré à lui-même, il subsiste comme il peut, avec son âme d’enfant, et s’identifie à un chien.
Deux magnifiques portraits, écrits avec les mots justes, qui ne peuvent pas laisser indifférent.
Comme dans d’autres romans de Marie-Sabine Roger que j’ai lus, elle fait une analyse incroyablement précise et émouvante de ses personnages avec un formidable talent.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !