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La terre de l'insolence ; une anthropologie des conflits

Couverture du livre « La terre de l'insolence ; une anthropologie des conflits » de Israel Nicolas aux éditions Belles Lettres
Résumé:

L'observateur extérieur peut être surpris par les retournements d'alliances observés dans les groupes tribaux. Il se trouve que les dynamiques qui gouvernent ce type de revirements sont bien connues des anthropologues. Les chefs tribaux ne sont pas des êtres déloyaux, particulièrement... Voir plus

L'observateur extérieur peut être surpris par les retournements d'alliances observés dans les groupes tribaux. Il se trouve que les dynamiques qui gouvernent ce type de revirements sont bien connues des anthropologues. Les chefs tribaux ne sont pas des êtres déloyaux, particulièrement opportunistes, comme le déplorent les stratèges qui s'adonnent à la contre-insurrection. S'étonner qu'un chef tribal revienne régulièrement sur ses engagements, qu'il procède à de fréquents retournements d'alliance, décidant de soutenir le gouvernement central ou l'insurrection en fonction des circonstances, c'est méconnaître la fidélité impérissable qui le lie à son lignage, son souci constant d'assurer la prospérité de ses partisans.
Or il se trouve qu'un nouveau phénomène s'est manifesté qui complique la dynamique tribale. L'apparition d'affiliations religieuses exclusives semble entraver la capacité légendaire des groupes tribaux à nouer des alliances au gré des circonstances. Pour ce qui est de l'Irak, la confessionnalisation de la société à travers l'opposition sunnite/chiite rend plus difficile le retournement traditionnel des tribus.
Cette tendance est généralisée par le fait qu'en période de conflit, les individus sont enclins à se convertir à une idéologie, fût-elle radicale, si elle assure leur protection.

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