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La sagesse du potier

Couverture du livre « La sagesse du potier » de Jean Girel aux éditions Editions Du 81
Résumé:

La mémoire de la porcelaine est redoutable. La structure obtenue tend à revenir vers sa forme de départ Les Orientaux, qui en ont une pratique millénaire, commencent dès la fin du battage à orienter les particules en pétrissant en escargot, dans le sens du tournage.
Au centrage, la motte est... Voir plus

La mémoire de la porcelaine est redoutable. La structure obtenue tend à revenir vers sa forme de départ Les Orientaux, qui en ont une pratique millénaire, commencent dès la fin du battage à orienter les particules en pétrissant en escargot, dans le sens du tournage.
Au centrage, la motte est élevée en cône étroit puis écrasée en galette pour lui apprendre à tourner rond au plus profond d'elle même, ce dont elle se souviendra au moment délicat de la fin du tournage.
Pendant le montage, tout mouvement de pression ou de relâchement doit s'accomplir insensiblement, mais sans hésitation. Toute brusquerie est un traumatisme, toute faiblesse est une démission qui s'inscrit dans la matière comme dans le vécu d'un être. La cuisson, comme la vie, se chargera de tout faire ressortir.
Le jour où l'on connaît suffisamment sa porcelaine pour prévoir ses réactions, respecter son tempérament, tourner devient un bonheur absolu.
La blancheur de la pâte, la douceur de son toucher, sa réponse au moindre geste rendent le tournage comme transparent. Il n'y a plus la main du dehors et celle du dedans.
Il n'y a plus d'argile, mais simplement du vide en train de prendre forme.

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