"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Jusqu'au XVIIIe siècle, l'homme occidental se positionnait par rapport à Dieu, référence absolue de toutes les valeurs, tant individuelles que sociales. Avec l'avènement des Lumières commence une autre histoire qui met l'homme au centre de toutes les valorisations. Cette rupture lui donne toute liberté de penser son destin et de choisir ses valeurs. Le christianisme, comme toutes les religions de la transcendance, a subi de plein fouet cette rupture qui sape le socle culturel sur lequel il s'était construit. Liberté de penser, égalité homme-femme, croyance de choix et non d'institution... autant de zones de friction qui dévaluent une religion de la transcendance aux yeux de nos contemporains. La mort de Dieu que proclame Nietzsche, et que vivent silencieusement tant d'hommes de la modernité, est le symbole par excellence de cette rupture que les religions de la transcendance n'ont pas encore intégrée. L'auteur voit dans l'Incarnation de Dieu en Jésus de Nazareth le véritable socle d'une proposition religieuse en consonance avec l'âge anthropologique de la modernité.
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