"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La crise a sévi bien plus que de raison au fil des années, au point de rendre les coeurs aussi vides que les maisons. Mais un nouveau gouvernement s'est érigé en sauveur de l'humanité : le Secteur. Alors que le monde semble courir à sa perte, le Secteur dit avoir trouvé une solution. Mais à quel prix ? Dans cette vie où plus rien ne compte, les rêves sont, dit-on, devenus inestimables. Si rares, si précieux, que le Secteur a décidé de s'en emparer.
C’est en lisant la nouvelle de Solenne Hernandez, Je m’appelle Marion, dans le webzine l’Indé Panda (téléchargeable gratuitement), que j’ai eu envie de mieux découvrir l’autrice et donc, de lire le premier tome de la Rumeur.
Ce roman est très différent de la nouvelle, mais j’y ai retrouvé avec plaisir la plume de l’autrice qui, si elle est plaisante dès les premières pages, devient de plus en plus fluide au fil de l’intrigue.
Je suis entrée dès les premières pages dans l’histoire désirant ardemment en apprendre plus sur la Rumeur, sur le Secteur, son véritable objectif et les moyens qu’il est prêt à déployer pour l’atteindre. Nous en avons très vite un aperçu quand le village où vivent paisiblement plusieurs familles est attaqué. Heureusement, deux cousins très proches, Brewen et Oswald, arrivent à s’échapper et à rejoindre un ami de la famille dans un campement, où ils n’auront d’autre choix que de commencer une nouvelle vie et d’apprendre la survie.
Quand on a l’impression que rien ne pourrait être pire que la vie de ces deux cousins, l’autrice introduit de nouveaux personnages. Et là, on monte d’un cran dans l’horreur ! Mais je préfère ne pas vous en dire plus pour vous laisser le plaisir de la découverte. Ce qui est certain, c’est que l’écrivaine a su créer un univers assez sombre où se côtoient des moments d’angoisse et d’horreur avec des moments plus doux, où l’espoir est presque permis et l’amitié une réalité.
Au-delà de l’histoire captivante, le point fort de ce roman reste, pour moi, les personnages. C’est très rare, mais c’est simple, je les ai tous appréciés d’autant qu’ils m’ont paru très réalistes ! Ce ne sont pas des super-héros, mais des êtres « normaux » qui auraient pu être vous ou moi. J’ai adoré découvrir leurs forces et faiblesses, leur combativité (aucun geignard parmi eux), leur envie de survivre, leur courage et surtout leur solidarité. On voit des liens se former, des amitiés naître ou se renforcer… toutes ces interactions contribuant fortement à mon envie de faire défiler les pages les unes après les autres.
J’ai eu un attachement particulier pour les deux cousins que nous suivons depuis le début de l’aventure, mais j’ai vibré pour chacun des protagonistes, croisant les doigts pour que tous survivent. Et c’est très rare que je m’attache à tous les personnages surtout quand ils sont aussi nombreux que dans la Rumeur. C’est peut-être là mon seul regret, le fait que le nombre de protagonistes rend difficile une connaissance approfondie de chacun.
En résumé, j’ai complètement été séduite par la plume de l’auteure et son imagination débordante. La Rumeur fut ainsi une lecture très agréable que je conseille à toutes les personnes qui aiment les dystopies, les univers angoissants, les histoires de survie et les personnages attachants.
Je lirai avec plaisir le tome 2 et le tome 3. Et non, ce n’est pas qu’une rumeur, il y a bien deux autres tomes !
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