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La ruine de la civilisation antique

Couverture du livre « La ruine de la civilisation antique » de Guglielmo Ferrero aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Dans La Ruine de la civilisation antique, publiée pour la première fois en France en 1921, le grand historien et intellectuel italien Guglielmo Ferrero se livre à son exercice favori :
Amener son lecteur à prendre du recul sur l'histoire contemporaine par une relecture en profondeur de la Rome... Voir plus

Dans La Ruine de la civilisation antique, publiée pour la première fois en France en 1921, le grand historien et intellectuel italien Guglielmo Ferrero se livre à son exercice favori :
Amener son lecteur à prendre du recul sur l'histoire contemporaine par une relecture en profondeur de la Rome antique (en l'occurrence, celle du Troisième siècle de l'Empire, au moment de sa chute).
Par ce détour, Ferrero souhaite interroger son lecteur, à une époque ébranlée par l'après Première Guerre mondiale et les débuts de la révolution russe, sur les mécanismes politiques et culturels à l'oeuvre dans le temps long d'une histoire politique occidentale qui est avant tout celle de la civilisation européenne.
Cet usage de l'histoire comme d'une lanterne éclairant le temps présent n'a rien perdu de son actualité et de sa finesse. Dans la description des luttes que se livrent des modèles institutionnels aussi différents que la dictature, la monarchie et la démocratie, Ferrero cherche à isoler les grands principes et mécanismes qui les sous-tendent. Ces mécanismes, il saisit quelques années plus tard l'occasion d'y revenir de façon plus détaillée dans sa grande oeuvre, Pouvoirs. Les génies invisibles de la cité (1943).
Dans son cheminement théorique, La Ruine de la civilisation antique apparaît comme le carrefour majeur entre les écrits de l'historien spécialisé dans le décryptage de la Rome antique et ceux du théoricien des limites mais surtout des principes de légitimité dont il a donné une lecture qui reste indépassée. Relire Guglielmo Ferrero c'est rendre hommage, dans la crise que nous traversons, à un européen convaincu, qui écrivait déjà que l'Europe se sauverait ou périrait tout entière et que, dans la bascule entre ces deux avenirs, la question de la forme des régimes politiques et de leur sincérité au regard de ses principes fondateurs n'est pas anecdotique, elle est centrale.

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