"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Longtemps le passage de la vie à trépas a été réglé par "un prêt à penser".
La religion prenait en charge l'organisation de la sépulture. Les pompes funèbres n'en étaient que le bras sécularisé, mise en scène théâtrale souvent enviée, respectée, solennelle ou dernière expression de l'émouvante dernière misère. Depuis plus d'un demi-siècle, les "pompes" sont devenues archaïques. C'est devenu un lieu commun de dire que la mort comme le mort sont escamotés. La société se conduit comme si la mort ne touchait que quelques malheureux malchanceux.
Elle s'est soustraite au regard quotidien pour se réfugier dans les images de télévision ou de cinéma, témoignant ainsi de sa radicale extériorité. La mort est ainsi devenue un spectacle qui ne concerne plus chacun dans son intériorité. La disparition des rites accompagne la place croissante du savoir scientifique sur le corps. Un corps qui s'épuise à vivre doit être soumis à la réanimation la plus sophistiquée et miraculeuse qui soit, confinant à l'acharnement, ou à l'euthanasie.
Il n'y a plus d'intermédiaire. Le corps doit être réparable ou jetable, comme tout ce qui nous entoure dans notre monde quotidien. Cet ouvrage passionnant a l'immense avantage de replacer devant notre esprit l'ensemble des contradictions contemporaines de la mort. Son refoulement, dans nos sociétés rationalistes qui se croient libérées des fantasmes de l'imaginaire et des mythes, est source d'un malaise et d'une inquiétude qui transparaissent à chaque ligne de ce livre.
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