"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'impression d'une harmonie paisible entre les cultures romaine et gauloise est entretenue par la conviction d'une permanence des dieux gaulois.
L'enquête épigraphique et archéologique montre qu'il est réducteur de voir partout en Gaule romaine, et surtout à toute époque, des dieux indigènes assimilés au panthéon des vainqueurs plus ou moins superficiellement et de conclure à la pérennité sans faille d'un monde divin indigène. Sous l'Empire, les hommes ont progressivement changé d'identité, épousant la citoyenneté du conquérant et adoptant un mode de vie proche des habitudes romaines.
De la même façon, les dieux se sont modifiés pour s'adapter aux transformations politiques et sociales qui ont touché l'ensemble de la société gallo-romaine. Les hommes ont appris à vivre dans le cadre romain et civilisé de la cité. Les dieux ont alors changé d'habits, revêtant la toge ou les attributs des grands dieux gréco-romains, institués protecteurs de communautés politiques - les cités intégrées dans un Empire pacifié.
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