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Commencée dans l'illusion lyrique de février, elle s'est terminée dans le sang de la répression de juin, avant que Louis-Napoléon ne soit porté au pouvoir pour ramener ordre et stabilité. Souvent décriée, la Révolution de 1848 n'en a pas moins apporté des avancées politiques importantes : proclamation de la République, suffrage universel pour les hommes, abolition de l'esclavage, de la peine de mort pour des raisons politiques, liberté de la presse et de réunion, suppression des châtiments corporels.
Comment les écrivains de l'époque ont-ils vécu cette année révolutionnaire ?
Quels jugements ont-ils porté dessus ? Comment se sont-ils comportés ?
En quoi ces événements ont-ils pesé sur leur vie et sur leur oeuvre ?
Certains ne sont restés que des observateurs attentifs, d'autres se sont carrément engagés dans cette révolution à travers leurs écrits, en se portant candidats aux élections voire en faisant le coup de feu. Mais aucun n'est resté indifférent à cette tourmente politique.
C'est donc à une relecture originale de la Révolution de 1848, à travers la biographie entrecroisée de près d'une vingtaine des plus grands écrivains et poètes français du XIXe, que propose l'auteur confrontant les parcours respectifs de ces géants de la littérature. Sur le mode du récit imagé et vivant, nous assistons à l'exaltation ambiguë de Baudelaire, à l'ambivalence et aux cas de conscience de Hugo avant qu'il ne glisse vers le républicanisme, à la détermination et à la déception de la Pasionaria George Sand, au triomphe éphémère de Lamartine, à la ruine de Dumas, aux malheurs de Musset et de Gautier, au cynisme goguenard et corrosif de Flaubert dont les journées de 1848 serviront de toile de fond à L'Education sentimentale, à la fin de Chateaubriand, à l'effroi de Mérimée et à ses efforts pour protéger les monuments nationaux pendant les émeutes, à la flamme révolutionnaire de Vallès, à l'émerveillement de Verne devant son idole Hugo, aux contradictions de Barbey d'Aurevilly, aux velléités politiques de Balzac, aux campagnes électorales naïves de Vigny et de Dumas. Bref, c'est la République des lettres qui s'agite devant nous avec ses égoïsmes, ses emportements, ses prétentions mais aussi ses convictions.
Ce livre est aussi une occasion de montrer comment fonctionne la presse de l'époque puisque de nombreux écrivains collaboraient à des journaux et l'engagement des intellectuels.
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