"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Jouant de sa lame comme d'un levier, il le fi t céder et le coquillage s'ouvrit. Les lèvres de chair se crispèrent puis se détendirent. Kino souleva les replis et la perle était là, la grosse perle, parfaite comme une lune. Elle accrochait la lumière, la purifi ait et la renvoyait dans une incandescence argentée. Elle était aussi grosse qu'un oeuf de mouette. C'était la plus grosse perle du monde.»
Dans ce livre l’action se déroule dans un village indien. Dans ce petit village, Kino est un vieux pêcheur indien. Il vit en paix avec sa famille. Le jour où il trouve la Perle, une grosse pierre qui brille plus que le soleil, Kino n’est plus le même. Il devient méchant, méfiant. Il pense sans arrêt à la fortune qu’il se fera en vendant cette pierre précieuse et à tout ce qu’il achètera par la suite. Dans cette rêverie, Kino est soutenu par son frère et le médecin du village. Car ils espèrent avoir leur part du marché. Mais, de bouche à oreille, lorsque des connaissances de Kino vont apprendre l’existence de la perle, les choses vont commencer à s’envenimer dans la vie de Kino. Un tas de malheur s’accumule tant que Kino est en possession de la perle, et son coeur ne fait que durcir surtout qu’il est porté par des sentiments d’adversité et de repli de soi. Conséquence : de nombreux décès parmi les proches parents de Kino, dans des conditions étranges et cruelles, notamment son fils piqué par un scorpion.
C’est un livre empreinte de beauté et de lumière. Grâce à la lumière des mots, le lecteur est attaché aux personnages et au cours de l’histoire.
Jouant de sa lame comme d'un levier, il le fit céder et le coquillage s'ouvrit. Les lèvres de chair se crispèrent puis se detendirent. Kino souleva le repli et la perle était là, la grosse perle, parfaite comme une lune. Elle accrochait la lumière, la purifiait et la renvoyait dans une incandescence argentée. Elle était aussi grosse qu'un oeuf de mouette. C'était la plus grosse perle du monde.
Ca fait du bien parfois de relire des livres.
J'avais dû lire cette histoire quand j'étais au collège, mais je n'en ai guère le souvenir. J'avais annoté ce livre avec les définitions des mots, que je ne connaissais pas à l'époque. Petit retour en arrière amusant.
Comme je ne me souvenais pas réellement l'avoir lu, qu'il fait partie des classiques, et qu'en plus (je dois bien l'avouer) il est plutôt rapide à lire, je me suis dit que ça valait le coup de me rafraîchir la mémoire.
Bien heureuse de l'avoir fait !
Ce n'est pas une histoire gaie, mais une histoire qui fait réfléchir, comme un conte philosophique.
La perle. La perle rare. Bonne ou mauvaise fortune ? Sommes-nous condamnés à rester toute notre vie au sein de notre rang social de naissance ? Est-il vraiment possible de s'en affranchir sans y laisser des plumes ?
J'ai beaucoup apprécié l'histoire en elle-même, qui parle également des Indiens d'Amérique et de ce qu'ils ont subi par la venue des Blancs. Et j'ai trouvé les petits passages descriptifs, en lien avec la nature, très agréables et poétiques.
Une petite merveille qui se lit d'une traite. On y retrouve le talent de Steinbeck, son écriture subtile, sa concision et sa poésie.
C'est l'histoire de Kino, le pêcheur, de sa femme Juana et de leur bébé Coyotito. C'est la courte fable d'un pauvre pêcheur d'origine indienne qui pêche, en Californie, la plus grosse perle du monde. Il espère qu'elle lui apportera tout ce dont il a toujours rêvé, le meilleur pour sa femme et son fils, la reconnaissance sociale, et le respect. Mais cette découverte éveille les convoitises des voisins et déchaîne autour de lui les forces du mal...
Parabole sur la richesse qui provoque l'espoir, mais aussi la jalousie, la haine, la violence, la désespérance et la mort, ce court roman est magnifique, intemporel et universel.
Kino, jeune père de famille, vit avec sa femme et leur bébé dans une misérable hutte d’un village de pêcheurs. Au matin, le bébé est piqué par un scorpion et le médecin refuse de voir l’enfant : il ne soigne pas les indiens, trop pauvres et indigents. Grace à l’intervention de sa mère, l’enfant semble cependant tiré d’affaire.
Dans le courant de cette même journée, Kino pêche la plus belle et la plus grosse perle jamais vu dans la région : la perle du monde ! Une chance inouïe. A moins que ce ne soit le début d’un cataclysme… Et effectivement, passée l’euphorie de la découverte, Kino, qui a toujours été serein, devient tout à coup inquiet et soupçonneux. Son regard change, il croit voir briller la convoitise dans les yeux de tous ses voisins. A la ville, les acheteurs ayant eu vent de la trouvaille, se sont déjà entendus pour dénigrer la perle en espérant l’avoir pour une bouchée de pain. Mais ils pêchent par excès et Kino quitte leur échoppe sans avoir monnayé son trésor.
Tous les ingrédients sont désormais en place pour qu’éclate le drame. Cupidité, rancœur, haine, envie sont exacerbées : dans la nuit, la hutte de Kino est attaquée et brûlée. Le pêcheur a tué pour se défendre. Il fuit en famille mais est rejoint par des pisteurs. Le drame trouve son épilogue, terrible.
Un petit roman très sombre dans lequel Steinbeck dénonce en vrac et avec virulence la société américaine de l'époque, capitaliste, mercantile et raciste (mais je suis certaine que le même conte pourrait être adapté de nos jours...), le pouvoir malfaisant de l'argent, le corps médical et le clergé qui s’attachent aux puissants au lieu de défendre les opprimés.
Sombre, pessimiste et bouleversant, et écrit de façon magistrale et poétique (je n'ai pas retrouvé dans la traduction française toute la poésie de la version en anglais...)
Une histoire dure, pleine de l'espoir de l'homme a s'elever mais aussi de la convoitise et de la jalousie.
Un bon moment de lecture mais pas un reservoir d'optimisme ...
très beau ce livre...je pouvais entendre la musique tout au long de ma lecture!!
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