"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A Séville, de grands rituels mobilisant l'ensemble du corps social se succèdent tout au long de l'année pour célébrer les mythes du christianisme : semaine sainte, ouverture de la saison des corridas, feria, pèlerinage de Rocío et Corpus Christi. Conférant un caractère flamboyant et exotique à un catholicisme populaire, ces célébrations exercent sur quiconque y porte son regard une forme de fascination.
Du meurtre de Notre Père Jésus lors de la semaine sainte à la pulsion retrouvée et maîtrisée dans la corrida de resurección, à la feria qui célèbre l'émergence de la famille, au rapt de la Vierge en Mère à laquelle le pèlerin doit finalement renoncer, et enfin, à la dévoration festive du corps de Notre Père Jésus, le peuple andalou rapporte, au moyen de ses rituels, une scénographie originale du triangle oedipien.
La Passion selon Séville procède ainsi par clivage entre, d'une part, la mise en scène du mythe, et, d'autre part, le rituel qui suggère un autre récit, non explicité, celui de l'inconscient. A l'aide d'outils freudiens, Antoinette Molinié nous donne à voir, par une description fine des processions et rituels andalous, et par une très riche iconographie, un christianisme vivant et incarné.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !