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India est sujette à des crises de panique. L'air lui manque soudain au point de la faire suffoquer. Pourtant, elle a tout pour être heureuse : un compagnon, qui l'aime - Pier - et un métier qu'elle adore - institutrice.
Mais quand une de ces attaques la surprend en pleine classe, les parents mettent la pression sur la direction pour qu'elle soit licenciée. Quant à Pier, il est perdu.
Peu à peu, elle prend conscience que chercher à vaincre son « ennemi » est vain. Et qu'il vaut mieux tenter de l'apprivoiser. En parallèle à la thérapie qu'elle entame dès le premier chapitre, elle a recours à l'écriture et fait appel à son imagination.
Une belle histoire de résilience intime délicatement mise en scène par un dessin hyper sensible et une palette de couleurs tout en nuances et en fragilité. Le noir, magnifique et inquiétant, illustre les états dans lesquels est plongé le personnage et les contes qu'elle raconte à ses élèves.
India est une jeune femme qui a tout pour être heureuse. Elle est institutrice, elle aime vraiment son métier et les enfants de sa classe aiment leur maîtresse. Pour le versant plus personnel, son phare c'est Pier. Malgré ses absences dues à son métier, ils sont toujours là l'un pour l'autre. Mais, il y a un point noir dans cette vie qui pourrait sembler idéale, India est sujette à des crises paniques. Acculée, étouffée, incapable de respirer, dans ces moments là, sa vie bascule l'espace d'un instant vers les profondeurs...
Voilà un sujet que je n'avais pas encore vu traité en BD. Les auteurs s'emparent de cette maladie d'une manière très poétique avec en parallèle les turbulences de la mer si belle, si douce et parfois si destructrice. India est heureusement bien agrippée aux bouées que sont ses élèves et son Pier, pour faire face aux vagues des parents et de la société qui ne lui laissent que peu de répit. On découvre sa progression ponctuée de visites chez un psy pour essayer d'aller mieux. Mais elle le sait, elle doit aussi trouver la vague que lui permettra de ne pas sombrer au fond de l'océan.
Cette lecture est forte, belle, douce malgré la dureté de la maladie. Il y a une immense sensibilité dans ce récit qui m'a ému. Je découvre par la même occasion le dessin de Ilaria Urbinati, et quelle beauté ! Un très gros coup de cœur pour ces poétiques métaphores de l'océan et du phare.
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