Essentielles dans l'évolution de la fille vers la féminité, les motions maternelles et féministes exercent également une influence sur le devenir du garçon.
Marquée par les traces du lien originaire à la mère, la féminité trouve cependant à s'accomplir dans la rencontre avec la femme qu'est cette mère. Comment ce trajet s'effectuerait-il sans reconstituer l'empreinte qu'ont laissée les toutes premières expériences de séduction, de séparation, de rivalité, voire même de sacrilège ? Ignorée depuis le début de l'aventure psychanalytique, la féminité acquiert tardivement dans l'oeuvre freudienne la qualité d'un objet d'étude à la fois encombrant et énigmatique.
Mais à devoir se chercher entre l'anatomique et le psychique, la féminité n'est-elle pas restée pour Freud aussi conflictuelle qu'évanescente ? Mères qui ne veulent pas croire à la guérison de leur enfant, hommes qui découvrent leur désir d'enfanter, patients anticipant, dans la cure, la perspective de son issue : telles sont quelques-unes des voies susceptibles de conduire à la reconnaissance du féminin.
Qu'une problématique inconsciente puisse être à l'oeuvre dans ce que comportent d'irrationnel les réactions que suscitent la maternité et le travail du féminin, voilà qui, dans le transfert, ordonne une pluralité de rencontres avec les figures de mères, de femmes et d'enfants. Enjeux du fantasme, du désir, de la sexualité, de l'amour et de la violence.
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