"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la chambre de motel où l'officier des Narcotics, Cal Moore, est retrouvé mort, l'inspecteur du LAPD Harry Bosch se fait éconduire par sa hiérarchie : l'homme s'est suicidé, affaire classée. Mais Bosch n'y croit pas une seconde : certes, les faits sont bel et bien là mais, pour l'inspecteur, seul le lien entre eux compte. Détail troublant, on découvre dans la voiture de More un mot que celui-ci lui a clairement destiné. Et les choses se corsent rapidement : Harry Bosch se retrouve face à des meurtres liés à un trafic de drogue qui court d'Hollywood Boulevard jusqu'à de lugubres contre-allées au sud de la frontière avec le Mexique. Se noue alors un dialogue fascinant entre Moore et Bosch, avec pour fil conducteur la « glace noire », une drogue nouvelle et très recherchée. Bosch comprend vite qu'il risque gros.
C'est un fait ! En ce moment, j'ai tendance à lire du polar. Je ne suis pas un spécialiste du genre, bien au contraire. Je dirais même que j'ai de grosses lacunes en la matière. J'ai un R.J. Ellory qui m'attend depuis plus de deux ans, non loin d'un Fred Vargas d'ailleurs et, pire encore, "La glace noire" est mon premier Michael Connelly. Vous voyez le tableau ? Amateurs du genre et fans de la première heure de Connelly, je demande donc votre indulgence.
C'est vrai que je n'ai jamais lu l'auteur mais, en revanche, je connais son inspecteur, Harry Bosch, tout au moins de nom. L'inspecteur fictif est tout de même le héros de vingt-six romans, apparaît parfois dans les autres livres de Connelly et a même une série-tv à son nom. On peut donc logiquement en conclure que le bonhomme a une personnalité qui attire l'attention, qu'il est suffisamment charismatique ou original pour mériter autant d'intérêt. Sauf qu'après avoir passé quelque cinq-cents pages en sa compagnie, j'ai beaucoup de mal à m'en convaincre.
Harry Bosch a un passé trouble, est un personnage complexe, un brin dépressif, idéaliste à sa manière. Comme tout inspecteur de polar, il a quelques soucis avec l'alcool bien qu'ici, ce soit plus suggéré qu'évident. Sa vie amoureuse est chaotique et sa vie familiale l'est tout autant. Bref, rien de nouveau sous le soleil si ce n'est que Connelly a un peu émoussé certains traits caractéristiques pour que son enquêteur ne soit pas qu'un simple archétype.
Et l'enquête alors ? Il faut du temps pour "s'attacher" à Harry Bosch, il en faut également pour entrer dans l'enquête. Connelly connaît bien son sujet et cela se ressent à chaque page. Il joue à fond la carte de la vraisemblance que ce soit au niveau des procédures, du maniement des armes et de leurs caractéristiques, des liens de subordination ou de la panoplie sécuritaire que les Etats-Unis peuvent déployer. C'est d'autant plus impressionnant, car l'enquête se déroule à la fois sur le sol américain et sur le sol mexicain. Sauf, que cette abondance de détails, associée à une plume littéraire, intellectualisante, a un impact non négligeable sur le rythme de l'histoire et, logiquement, sur le rythme de lecture qui s'en trouve appesanti.
À vrai dire, il faut attendre les cent dernières pages pour que la machine s'emballe un peu et que l'on se rende compte que les quatre-cents premières pages contenaient quelques éléments non-négligeables pour saisir toute la complexité de l'intrigue dont on devine d'ailleurs les grandes lignes rapidement.
Je n'ai donc pas été conquis outre mesure par cette première enquête d'Harry Bosch, mais peut-être n'ai je pas choisi la meilleure porte d'entrée pour découvrir Michael Connelly...
3,5/5 - Rien de bien original dans ce roman. Des histoires de trafic de drogue et de flics corrompus, j'en ai lu beaucoup. Ici, grâce à Harry Bosch portant tout le récit sur ses épaules, j'ai tout de même eu un grand plaisir de lecture. J'adore ce personnage charismatique, solitaire dans l’âme et pourtant souffrant d'être seul, et j'ai hâte de le découvrir encore plus dans les prochains nombreux tomes.
Harry Bosch vient d'être sanctionné et muté.. alors,quil est de permanence un policier se,syicife et sa hiérarchie l'écarte. Rien de tel pour attiser sa curiosité....alors Harry enquête...seul
Après les lectures successives de Michael Connelly, j'ai peur de ne plus avoir d'inspiration pour critiquer ses oeuvres. L'écriture est toujours aussi impeccable, efficace et sans fioritures. On apprend au compte-gouttes des nouveaux éléments de la vie de Harry Bosh, et on s'y attache progressivement. L'intrigue de "La glace noire" semble classique et évidente (le tueur et sa victime sont rapidement identifiés) et pourtant Michael Connelly réussit une pirouette dont il a le secret, et nous surprend encore une fois.
Pas le polar du siècle, mais un très bon polar!
Harry Bosh, ta nouvelle aventure me tend les bras...
La Glace Noire (1993, trad. 95)
est un des rares M Connelly que je n'avais pas lu !
Je ne suis pas déçu.
Je retrouve Harry Bosch de L.A., dans une phase difficile,( il vient d'être muté pour faute), mais ça ne l'empêche pas de continuer à mettre son nez partout !
En effet, survient le suicide de l'inspecteur Moore. La mort violente d'un policier est toujours délicate à élucider, et le chef Irving, surveillé par "les affaires internes" dans ce dossier, a tendance à étouffer l'affaire s'il voit des complications inattendues...
Bosch est chargé d'une enquête parallèle sur la mort d'un mexicain, Juan...Cela le conduit à la frontière, Mexicali. A son habitude, Bosch se rend dans ce pays étranger, avec lequel les relations diplomatiques sont délicates, et surtout sans autorisation de son chef Irving !!
... et il recherche du côté des gros bonnets de la drogue, Zorillo, qui fabrique la black ice, et l'écoule aux USA. Cette piste l'amène à démêler l'échevau Juan-Zorillo-Moore...S'il n'y parvient pas, le chef Irving, qui l'attend au tournant, mi par écoeurement que celui-ci n'en fasse qu'à sa tête, mi par jalousie de son taux d'affaires résolues, ne le ratera pas !
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