"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans cet ouvrage, Colette Establet et Jean-Paul Pascual achèvent leur tour d´horizon de la société ottomane damascène vers 1700. Les inventaires après décès et les comptes de gestion des orphelins mineurs autorisent l´analyse du groupe des agents civils et militaires de l´État, les `askar. Qui sont-ils ? Quels liens entretiennent-ils avec la société des ra`aya ? Peu avant 1700, ce n´est pas le montant moyen de leur fortune qui les distingue, mais la composition de leur patrimoine. Les `askar détiennent plus d´espèces que les ra`aya et, s´ils ne négligent pas les activités urbaines, c´est de la campagne, proche ou lointaine, qu´ils tirent de multiples revenus ; ils sont liés aux waqf dont ils exploitent biens urbains et ruraux. Ils partagent avec l´ensemble des sujets la même vie quotidienne, tout en privilégiant le style de vie des ra`aya les plus prospères. Enfin, les hommes affirment leur statut de `askar : ils détiennent armes et chevaux dont la valeur et la beauté expriment symboliquement l´appartenance à un groupe qui tient à se distinguer de celui des sujets.
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