"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Enfin, Helena a la vie qu'elle mérite ! Un mari aimant, deux ravissantes petites filles, un travail qui occupe ses journées. Mais quand un détenu s'évade d'une prison de sa région, elle mesure son erreur : comment a-t-elle pu croire qu'elle pourrait tirer un trait sur son douloureux passé ?
Car Helena a un secret : elle est l'enfant du viol. Sa mère, kidnappée adolescente, a été retenue prisonnière dans une cabane cachée au fond des marais du Michigan, sans électricité, sans chauffage, sans eau courante. Née deux ans plus tard, Helena aimait cette enfance de sauvageonne. Et même si son père était parfois brutal, elle l'aimait aussi... jusqu'à ce qu'elle découvre toute sa cruauté.
Vingt ans après, elle a enfoui ses souvenirs si profondément que même son mari ignore la vérité. Mais aujourd'hui son père a tué deux gardiens de prison et s'est volatilisé dans les marais, une zone qu'il connaît mieux que personne. Malgré la chasse à l'homme lancée par les autorités, Helena sait que la police n'a aucune chance de l'arrêter. Parce qu'elle a été son élève, la seule personne capable de retrouver cet expert en survie, que la presse a surnommé Le Roi des Marais, c'est sa fille.
Traduit de l'anglais par Dominique Defert
La fille des marais roman mêlant Thriller psychologique et nature writting.
Un roman fascinant et captivant, nous sommes tenu en haleine par la vie d'Hélèna du présent à son enfance. Une réflexion entre haine et amour, un scénario composé de descriptions de la nature, de la vie de famille d'Helena son couple et ses enfants, la relation particulière avec son père Jacob enlevant la mère d'Hélèna âgé de 14 ans où la petite fille naîtra en captivité puis une libération où enfin elle découvre le monde.
Un récit sombre et déconcertant, on passe par une grande palette d'émotions (empathie, colère, peine et joie).
Séquestration, Viol, Captivité, Père criminel, Reconstruction, Amour, Haine, Famille, Nature.
"Ce n'est pas la première fois que je vais traquer mon père, mais je vais faire tout mon possible pour que ce soit la dernière."
"Quand le dernier arbre sera mort, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, l'homme blanc enfin s'apercevra qu'il ne peut pas manger son argent."
"- Une poupée ? (Je n'avais jamais entendu ce mot.) Ca sert à quoi ?
- C'est pour jouer avec. Tui lui donnes un nom. Tu fais semblant que c'est un bébé et que toi tu es sa maman. Je ne savais que répondre à ça. J'étais très bonne pour faire semblant, mais m'imaginer être la mère de ce machin sans vie dépassait mes capacités d'invention."
"Je pense aussi qu'il le considérait comme une menace. Il m'avait laissée garder Rambo au départ pour me montrer sa générosité, mais quand je me suis mise à aimer ce chien, d'un amour aussi vrai que celui que je portais à mon père, il est devenu jaloux. Il pensait que l'amour était un tout qu'on divisait. Mais ce n'est pas vrai. On le multiplie. Mon affection pour ce chien ne diminuait en rien celle que j'avais pour mon père. Il est possible d'aimer plus qu'un seul être."
Il ne me reste plus qu'a découvrir l'adaptation où l'on retrouve Daisy Riley qui multiplie les rôles dans divers films aussi tirés de romans (Chaos Walking, Le Crime de l'orient express, Orgueil et préjugé, Ophélie, Pierre Lapin, Face à la mer : l'histoire de Trudy Ederle [ Young Woman and the Sea de Glenn Stout])
Helena femme et mère n'a jamais avouée qu'elle était l'enfant d'un viol. Son père s'enfuit de prison celle-ci part à la chasse, car il n'y a qu'elle qui connaisse aussi bien les marais que lui après tout, elle a passé son enfance là-bas. Ce livre ressemble plus à un témoignage qu'a un roman mais qu'elle ennui , Helena nous raconte comment elle traque son père mais aussi comment elle a vécu son enfance , comment il était gentil et aimant , bon il a jeté de en temps dans un puits , quelques coups par çi par la , il violait sa mère et j'en passe mais contrairement à sa mère qui ne faisait rien , son papa adorait lui apprenait à chasser , à vivre dans la nature et le comble elle veut disparaitre (ce qu'on comprend) et pour ce faire elle habite dans l'ancienne demeure je cite : "Ses parents habitaient ici, mais quand j'ai hérité de la propriété, j'ai fait démolir la maison " là, je me suis dit qu'on arrivait au sommet de la ... Bref, après avoir lu ce livre, on aurait tendance à plus se plaindre de ce que nos pères nous ont fait subir... On arrive sur les dernières pages et tout de même quelques mots sur sa maman (c'est vrai qu'au final elle avait peut être pas le choix de sa vie et de ses mouvements ..) et ses souffrances et une fin à la va-vite. Ma question, mais que respirait elle comme substance dans les marais ?
Ce thriller est un huis clos passionnant et émouvant avec des descriptions des paysages et de l'environnement telles qu'on s'y croirait et qu'à chaque pause dans la lecture, le retour au monde réel est parfois difficile...
Le choix d'une héroïne féminine est original, perturbant et angoissant. On a beaucoup de mal à cerner le personnage d'Héléna. Elle est mère de famille, elle a une vie normale mais on sent encore le côté sauvage. Alors quand elle décide de partir "chasser" son père en fuite pour le remettre aux autorités, on s'interroge, va-t-elle pouvoir réussir, après tout c'est son père et toutes les petites filles aiment leur père.
Elle est le personnage principal, la narratrice, c'est à travers elle que l'on vit toute l'histoire, la présente quand elle parcourt le marais sur les traces de son père, l'ancienne quand elle nous raconte sa vie d'enfant dans ces mêmes marais aux côtés de son père dont elle est la petite ombre. On sent bien le côté ambivalent de ses sentiments. Ignorante de sa situation d'enfant du viol, elle vivait une vie normale à ses yeux d'enfant. Elevée par son père très autoritaire et parfois brutal, selon les rites indiedens, au milieu des bois dans une cabane sans eau ni électricité où la chasse était l'activité indispensable pour se nourrir, Héléna a développé une personnalité qui dérange le lecteur. Elle est le clone de son père et le fait que ce soit une fille est encore plus dérangeant pour le lecteur. On a du mal à s'attacher à elle, voire même on la trouve antipathique ... Mais au fil de son récit d'enfant on voit son évolution, comment elle change peu à peu, comment elle prend, lentement conscience de la nature de son père. L'évolution est encore plus flagrante sur ses relations avec sa mère. On apprend au fil des pages à connaître vraiment Héléna et ce qu'elle a vécu dans les marais puis dans le monde moderne quand elle a quitté le marais, ses attentes, ses déceptions et on se surprend à s'attacher à elle. On a l'impression d'apprivoiser un animal sauvage.
L'autrice décrit tellement bien les paysages et l'ambiance des bois qu'on s'y croirait vraiment. On est immergé dans ce décor sombre, humide, et cette ambiance participe à l'angoisse de l'intrigue. Et cette intrigue est très bien faite. Les chapitres ne sont pas trop longs, ils nous font passer du passé au présent de manière subtile et la tension grimpe au fur et à mesure pour les 2 histoires : comment Héléna a quitté le marais quand elle était enfant? Va-t-elle retrouver son père aujourd'hui et comment tout ça va finir? les derniers chapitres sont captivants. J'aime quand la tension monte progressivement durant toute l'histoire.
Bref, La fille du roi des marais est un excellent thriller, angoissant, captivant et aussi émouvant.
Je remercie NetGalley et les éditions JCLattes de m’avoir permis de lire ce livre pour lequel j’ai un avis partagé.
J’ai choisi ce roman par rapport à son résumé car les thèmes abordés m’intéressaient. Il promettais un bonne traque entre ce père évadé et sa fille, fruit d’un viol, dans les marais du Michigan. Mais quel ne fut pas ma déception lors de ma lecture quand j’ai constaté que l’auteur a préféré parler des souvenirs d’enfances d’Helena ( certes je pensais qu’il y allait y en avoir mais pas autant) et a mis au second plan la traque que j’attendais impatiemment . J’ai donc trouvé l’histoire et les thèmes intéressants mais je n’ai pas accroché au style et à la plume de l’auteur. Pour moi ce roman est plus un roman noir qu’un thriller
J’ai trouvé ce roman long peut être parce qu’il n’y a pas vraiment beaucoup de dialogues mais que les souvenirs d’enfance de l’héroïne narré par elle-même.
Helena est un personnage complexe, dur et courageux qui vu son passé a du mal à s’intégrer à la société. Elle éprouve à la fois de l’ adoration pour son père et de la haine. J’ai ressentit les mêmes sentiments contradictoires envers elle car trop souvent l’auteur raconte ses exploits de chasse. De voir que cette enfant aime tuer, c’était immoral et détestable.
On se trouve avec Helena qui a tout fait pour oublier son passé de captive, qui est aujourd’hui mariée et a deux fillettes. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où son père Jacob s’évade de prison.
Lorsqu’elle apprend la nouvelle, elle se met en chasse pour retrouver son père car elle a peur pour sa famille et parce qu’elle sait comment le retrouver dans les marais vu qu’elle y a passé les douze premières années de son existence et qu’il lui a tout appris. On va donc apprendre comment son père, d’origine indienne a enlevé sa mère quand elle avait quatorze ans pour en faire sa femme comme dans la coutume de sa tribu. On va vivre avec Helena dans ce huit clos et vivre toutes les violences que ce père leur a fait subir, la manipulation dont elle a été victime en lui apprenant divers apprentissages pour être fascinée par ce père violent et avec une mère qui soumise et résignée à vivre terrorisée dans le marais sans que personne ne la retrouve un jour . Quel élément va être le déclencheur pour qu’elles puissent se sortir de cette vie? Comment Jacob a fini en prison? Va-t-elle réussir à l’arrêter malgré ses sentiments contradictoires qu’elle ressent encore pour lui aujourd’hui?
Je garde un avis partagé de ce roman noir, je l’ai apprécié sans le détester. J’ai bien aimé le dénouement de son histoire passé et présent même si pour ce dernier il était prévisible. Le choix de l’auteur m’a déplu ainsi que son style, je ne suis pas entrée dans l’histoire. Dommage pour moi, je suis passé à coté.
Un livre que je conseille à tous ceux qui n’ont pas peur d’être seuls au milieu de nulle part dans une atmosphère malsaine.
Que dire de cette histoire...
Elle m'a... fascinée !
Oui, fascinée, je ne vois pas d'autres mots...
Jamais, il me semble, je n'avais lu un récit pareil !
Des histoires de kidnapping, de séquestration, j'en ai lu des dizaines, mais jamais de ce point de vue.
Parce que, ici, ce n'est pas la victime qui parle, c'est Helena, la fille du roi des marais.
Cet homme qui a enlevé, séquestré et violé sa mère, encore adolescente, au fin fond des marais du Michigan.
Ici, c'est sa vision de la vie.
Celle qu'elle a mené loin de tout, loin du reste du monde, du quotidien de tout un chacun.
Auprès de ses parents, loin de connaitre de quel drame, elle est le fruit...
Ce qui est anxiogène, ce n'est pas la tension de la traque qu'Helena a entreprise pour retrouver son père, évadé de prison, c'est l'attente de leur confrontation.
Seule elle, pourra le retrouver.
Quand on découvre petit à petit, la façon dont elle a été élevée.
Cette vie, à l'état sauvage, de chasse, de pêche, de plantation, avec toute son hostilité.
Une vie de survie.
Helena est un personnage à la psychologie absolument énorme !
C'est toute la force de ce roman.
Elle m'a stupéfiée, troublée, captivée...
On ne peut que halluciner !
Parce qu'on ne la comprend pas toujours...
Moi qui ne suis pas spécialement friande des livres du genre "nature writing", ici encore, la nature omniprésente, cette atmosphère de grand espace, m'a passionnée...
Je n'y ai trouvé aucune longueur, chaque phrase, chaque événement, chaque situation décrite a de l'importance.
Vous l'aurez compris, c'est un sans faute pour moi.
J'ai vraiment passé un excellent moment.
Il a su me faire vivre des émotions assez inédites.
J'en suis encore toute retournée...
Je vous le conseille donc ardemment.
Merci #netgalleyfrance et les éditions #jclattès de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant-première.
L'auteure, par son écriture détaillée et un vocabulaire sobre, nous met dans l'ambiance d'une vie rude, hostile, sans confort. On découvre la survie, les rencontres animales, la chasse, la pêche. Il y a aussi la culture et les croyances Ojibwe du papa.
Pas que cela dans ce roman, les sentiments sont aussi bien dépeints que la nature. C'est un thriller psychologique. L'évolution des sentiments d'Helena est intéressante à voir se transformer. La maman, soumise, est le personnage le moins développé mais on comprend pourquoi.
Ma chronique complète : https://vie-quotidienne-de-flaure.blogspot.fr/2018/04/La-fille-du-roi-des-marais-Karen-DIONNE.html
Lecture numérique
En voilà un thriller peu conventionnel.
D'habitude, je lis des intrigues dont le narrateur est la victime directe.
Ici, pas du tout puisque c'est la fille du tortionnaire, Helena, qui raconte son passé ....et son présent.
Le décor? Un marais perdu au fin fond du Michigan. Humidité et froidure garantie! J'ai fait quelques recherches des endroits nommés (photos). En été, en mode touriste, le site a l'air magnifique. Mais passer 15 ans sur un îlot marécageux, sans eau courante, sans réseau, sans chauffage, entouré de moustiques, d'ours, de loups, et le froid de l'hiver avec les courants d'airs , euh....non, je passe mon tour.
Alors, que penser de la jeune mère d'Héléna, kidnappée à 16 ans, séquestrée au tout début, puis violée, et mise aux corvées.... je vous laisse imaginer son calvaire.
Et voir sa fille idolâtrer et vénérer son père.... une souffrance ultime!
Deux temporalités: l'une au passé où on suit cette petite famille vivant tels des pionniers (chasse, pêche, traque, vie quotidienne) et le présent (l'évasion de prison du père et la traque d'Héléna).
Un suspense insoutenable, une mise en scène subtile (vous comprendrez de vous-même au fur et à mesure de la traque/confrontation), des paysages si bien décrits que l'immersion du lecteur dans le marais est totale.
Un rythme haletant, aucun temps mort, aucune scène inutile. Cela pourrait faire un bon scénario de film.
Les personnages sont étoffés et crédibles, non manichéens : j'ai tellement eu envie de pousser la mère à fuir, tellement détesté le père, et plusieurs fois tiqué face à certains comportements d'Hélena.
J'ai juste été un poil déçue par le dénouement final trop prévisible .
Pour un premier roman, chapeau bas à l'auteure.
Je remercie également Netgalley et JC Lattès.
Ce thriller raconte l'histoire d'Helena, fille d'une jeune femme qui a été kidnappée et de son agresseur « le roi des marais ».
La mère d'Helena a été enlevée quand elle était adolescente et retenue en captivité dans une cabane des marais du Michigan pendant une quinzaine d'années avant qu'elle puisse s'enfuir avec sa fille. Deux ans après avoir retrouvé leur liberté, « le roi des marais » sera arrêté et emprisonné.
Helena est maintenant une jeune femme mariée, mère de deux fillettes quand elle apprend l'évasion de son père. Elle sait qu'il fera tout pour la retrouver et pense qu'elle seule peut partir à sa recherche, car elle connaît parfaitement les marais.
Le récit alterne entre présent, dans lequel elle va traquer son père et le passé où elle raconte les années passées dans la cabane des marais avec son père et sa mère.
J'ai trouvé ce récit passionnant et j'ai dévoré le livre. J'ai trouvé que la psychologie du personnage d'Helena était très travaillée et notamment toute l’ambiguïté des sentiments qu'elle éprouve pour ses parents. La description de la relation qu'Helena, fille de la victime et de son bourreau, entretient avec ses parents est le point fort de ce récit.
En effet, celle-ci a grandit sans savoir que sa mère avait été kidnappée. Elle était distante avec cette femme qui ne montrait guère ses émotions. Par contre, elle était proche de son père qu'elle admirait car il l'emmenait chasser et se promener dans la nature.
Ce n'est qu'après la révélation de son histoire qu'elle commence à ressentir de l'empathie pour sa mère et à comprendre ses réactions. Elle découvre alors que son père est un homme violent, pervers et sadique.
J'ai aimé la peinture des paysages très atypiques. L'univers inhospitalier, qui se situe dans de vastes étendues isolées que sont les marais, instille un sentiment de malaise et de solitude.
L'écriture de l'auteure est très rythmée, il n'y a pas de temps mort.
J'ai trouvé très astucieux le parallèle qu'a choisi de faire l'auteure avec un conte d'Andersen « La fille du roi de la vase. »
« La fille du roi des marais » est un thriller captivant qui se dévore. Une très bonne découverte.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !