"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Toute une famille fut assassinée, en 1920, à Tannöd, un hameau de Bavière. L'affaire n'a jamais été résolue. Andrea Maria Schenkel, à la manière de Truman Capote dans De sang froid, par la voix des différents témoins, reprend cette sinistre histoire pour la placer dans les années 1950. Vaches qui s'agitent à l'étable, vent qui balaie les flocons, coins sombres derrière les granges, petite fille qui, la nuit, a peur du loup, brouillard matinal pesant... Tous les ingrédients de l'inquiétude sont là, dans une région catholique très dévote, sur fond d'Allemagne imprégnée de désastre, un pays où les rancoeurs sont vives, un impératif : se débrouiller pour trouver de quoi vivre. Un soir, une jeune femme, Barbara, son beau-père, sa mère, et ses deux enfants ont été assassinés sauvagement. Barbara avait été abusée par son beau-père, qui en avait déjà harcelé d'autres. Plusieurs personnes pouvaient avoir envie de le tuer, ou leurs proches de se venger. Et la ferme de Tannöd représente un gros capital, convoité par beaucoup. Encore frissonnant, hanté par les voix des témoins - instituteur, curé, voisins... -, le lecteur referme le livre avec un coupable quasi certain, mais le malaise perdure, parce que là-haut, à Tannöd, les relations n'étaient pas si simples entre les individus et que le monde paysan est fait de secrets, de rancoeurs et de non-dits. La Ferme du crime (Tannöd) a été classé meilleur roman criminel du printemps 2006 par les libraires allemands. Une adaptation théâtrale sera mise en scène à Innsbruck (Autriche) puis à Dresde (Allemagne) au printemps 2008.
La guerre est finie depuis peu. Quelque part dans une ferme éloignée de tout et de tous, le meurtre de ses habitants est découvert. C'est l'occasion pour l'auteur de faire parler les gens du village après le meurtre, mais aussi les victimes avant le meurtre. C'est la vie de tous les jours à la ferme qui est décrite, et les ragots du village sont rapportés. Chacun voit les choses de manière différente (le curé et sa bonne par exemple), chacun exprime ses sentiments. Un court roman passionnant !
Un livre très agréable à lire malgré le sujet (toute une famille retrouvée massacrée), une écriture que j'ai trouvée très fluide.
A travers les différents protagonistes qui se livrent les uns après les autres au fil des chapitres on découvre la famille Tannöd, pas très appréciée de manière générale, vivant dans une ferme isolée.
J’ai bien aimé.
L'auteur va reconstituer un fait divers de 1920 en le plaçant dans les années 50. Je ne comprends pas trop cette démarche, à part qu'elle maîtrise surement mieux la seconde guerre mondiale que la première. Et vu les références au climat d’après guerre ( et anecdotes avec les prisonniers) cela me conforte dans ma théorie.
L'affaire n'a jamais été résolue mais pourtant l'auteur nous donne un meurtrier donc nous pouvons en déduire qu'elle s'est basée du drame pour romancer son histoire, car ce roman n'a été écrit qu'en 2006.
J'ai aimé me retrouver dans la peau de "l'enquêtrice". nous avons des chapitres où nous suivons les membres de la famille assassiné (avant le drame) et des chapitres d'interrogatoires des membres de la communauté (post drame).
L'auteur ne nous tient pas vraiment en haleine mais pour autant, elle nous immerge bien dans la campagne profonde, sa population croyante et la dure vie d'un paysan de l'époque.
L'écriture est fluide et le lecture pas désagréable.
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