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" sans raison ", sous le coup d'une illumination qu'elle n'expliquera pas, la femme de ce récit demande à son mari de s'en aller, de la laisser seule avec son fils de huit ans.
La voici, désormais, " libre ", bien que le mot, trop grand, trop précis, ne soit pas prononcé, ni pensé peut-être. avec la simplicité déroutante que nous lui connaissons, peter handke impose puissamment à l'enchaînement des faits et gestes insignifiants de la vie quotidienne une dimension universelle et tragique.
Son mari à peine rentré d’un voyage d’affaires à Helsinki, la femme lui annonce qu’elle désire désormais vivre seule avec leur fils. Bruno quitte donc le domicile familial, un pavillon de banlieue sur les hauteurs de la ville.
La femme réapprend à vivre seule, renoue avec son métier de traductrice, fréquente Franziska, l’institutrice de son fils, qui accessoirement héberge Bruno.
La vie reprend un nouveau cours. Elle s’occupe de son fils, reçoit la visite de son père, de l’éditeur pour lequel elle travaille, passe ses nuits derrière sa machine à écrire, rencontre un acteur…
L’impression d’être devant un film d’art et d’essai polonais ou une pièce de théâtre expérimentale suédoise…
Des personnages désincarnés aux réactions parfois étranges, une trame erratique, sans véritable histoire.
Plus qu’une bonne lecture, La femme gauchère est surtout une expérience de lecture qui laisse perplexe. Même si, en approfondissant la réflexion, on peut y voir les prémices de la libération de la femme. En rejetant son mari, Marianne quitte son rôle d’épouse et reprend son travail, se libérant ainsi d’un carcan qui ne lui convenait plus. Les réactions de ceux qui l’entourent sont diverses mais on ressent que sa décision est mal perçue et que la solitude pour une femme ne peut être que néfaste.
A lire, pour l’expérience…
Un livre court et étrange.
L’ambiance y est particulière.
Lente, pesante et légère à la fois.
Une femme (ainsi nommée tout au long du roman)
Son mari Bruno
Un enfant (ainsi nommé aussi)
Un éditeur et son chauffeur
Une institutrice amie de la femme
Il ne se passe pas grand-chose.
La femme renvoie son mari.
Elle commence des traductions.
Non, vraiment, il ne se passe pas grand-chose.
Tout est dans cette ambiance, détachée, ralentie, ouatée.
J’ai pensé à l’ambiance et à la femme de « Moderato cantabile »
C’est tout à fait le genre de livre qu’on aime ou qu’on déteste.
Quant à moi, j’ai beaucoup aimé.
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