"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Son mari à peine rentré d’un voyage d’affaires à Helsinki, la femme lui annonce qu’elle désire désormais vivre seule avec leur fils. Bruno quitte donc le domicile familial, un pavillon de banlieue sur les hauteurs de la ville.
La femme réapprend à vivre seule, renoue avec son métier de traductrice, fréquente Franziska, l’institutrice de son fils, qui accessoirement héberge Bruno.
La vie reprend un nouveau cours. Elle s’occupe de son fils, reçoit la visite de son père, de l’éditeur pour lequel elle travaille, passe ses nuits derrière sa machine à écrire, rencontre un acteur…
L’impression d’être devant un film d’art et d’essai polonais ou une pièce de théâtre expérimentale suédoise…
Des personnages désincarnés aux réactions parfois étranges, une trame erratique, sans véritable histoire.
Plus qu’une bonne lecture, La femme gauchère est surtout une expérience de lecture qui laisse perplexe. Même si, en approfondissant la réflexion, on peut y voir les prémices de la libération de la femme. En rejetant son mari, Marianne quitte son rôle d’épouse et reprend son travail, se libérant ainsi d’un carcan qui ne lui convenait plus. Les réactions de ceux qui l’entourent sont diverses mais on ressent que sa décision est mal perçue et que la solitude pour une femme ne peut être que néfaste.
A lire, pour l’expérience…
Un roman étrange, déjà lu il y a très longtemps et dont je gardais un bon souvenir, mais qui cette fois, m'a dérangée.
On suit Bloch, ancien gardien de but international allemand, qui par un simple regard de son contremaître se crut licencié de son emploi.
Il part à la dérive, assiste à des séances de cinéma, erre sans but, suivant des personnes repérées dans la foule, prenant des bus sans savoir où ils se dirigent et finissant par assassiner l'ouvreuse du cinéma, sans faire exprès apparemment.
Il quitte alors la ville pour partir à la campagne retrouver une de ses anciennes amies devenue gérante de restaurant, mais même là, ses troubles perdurent. Il imaginent des choses sur les habitants du village ou voyageurs de passage, jusqu'au jour où, accompagnant l'un d'eux à un match de football, il fixe son attention sur le gardien de but.
Et là, enfin, son esprit et le monde semblent se reconnecter !
Ce roman semble une plongée dans un esprit dérangé, qui se nourrit lui-même des petits dérèglements de la vie, incohérences des passants, recherche d'un sens aux mouvements irrationnels d'une foule, besoin irrépétibles de planifier ce qui l'entoure, d'écrire ce qu'il voit et qu'il entend.
Un roman que je qualifierais de gris, ce gris qui embrume les années 70, cette brume qui opacifie les contours des êtres et des choses, entre liberté effrénée des années 60 et années-fric des 80. LEs années 70 : années de crise et de questionnements ...
Un roman qui m'a cependant donné envie de me replonger dans la littérature allemande de ces années-là!
A suivre donc
c'est la 2eme fois que je lis P.Handke. Cette fois était de trop. je n'ai accroché à aucun moment ce roman. ce voyage intérieur de Bloch, l'ancien gardien de but, m'a laissé sur le coté. Je ne suis pas fan de foot, mais je crois que ce n'est pas le problème. c'est la déambulation du héros qui ne me plait pas, le héros lui-meme est assez déplaisant.
Un livre court et étrange.
L’ambiance y est particulière.
Lente, pesante et légère à la fois.
Une femme (ainsi nommée tout au long du roman)
Son mari Bruno
Un enfant (ainsi nommé aussi)
Un éditeur et son chauffeur
Une institutrice amie de la femme
Il ne se passe pas grand-chose.
La femme renvoie son mari.
Elle commence des traductions.
Non, vraiment, il ne se passe pas grand-chose.
Tout est dans cette ambiance, détachée, ralentie, ouatée.
J’ai pensé à l’ambiance et à la femme de « Moderato cantabile »
C’est tout à fait le genre de livre qu’on aime ou qu’on déteste.
Quant à moi, j’ai beaucoup aimé.
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