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De Phidias, fils de Charmidés, ainsi qu'il avait signé sur le socle d'une statue à Athènes, au ve siècle avant J-C, on ignore presque tout.
Pline l'Ancien et Pausanias nous parlent, longtemps après, de ses oeuvres, la plupart déjà disparues à leur époque : Phidias reste l'auteur des frises du Parthénon et de sa colossale Athéna, du Zeus chryséléphantin d'Olympie - considéré comme l'une des sept merveilles du monde - et d'une légendaire statue d'Athéna pour l'île de Lemnos.
On disait de lui qu'il était le seul à connaître l'image des dieux, et qu'il la révélait aux hommes par ses sculptures. Accusé d'impiété par ses concitoyens, peut-être pour avoir sculpté sur le bouclier d'Athéna le personnage d'un vieillard chauve lui ressemblant, il est jeté en prison, puis exilé à Olympie : c'est là qu'il serait mort, selon certains ; rien n'est attesté, sa trace se perd après son départ d'Athènes.
Le mot « exil » a sans doute fait naître dans mon imaginaire l'idée qu'il finit sa vie dans l'île de Lemnos, attaché à chercher jusqu'à la fin, dans les veines des marbres bruts, le visage des dieux.
Le mystère de cette vie tournée vers une quête d'absolu et de réalisme, ce destin de proscrit, cette vieillesse solitaire, m'ont longtemps fait rêver à la fin de Phidias et à sa dernière oeuvre, dont il me plaît à penser qu'elle est cachée tout près de nous.
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