"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai écrit cette pièce à une période oú l'effondrement de l'union soviétique provoquait dans les grands médias et chez les leaders politiques une jubilation quasi universelle : non seulement " l'ennemi " était mort, mais les idées du marxisme étaient discréditées.
Le capitalisme et l'économie de marché avaient triomphé. le marxisme avait perdu. marx était vraiment mort. je jugeais donc important de montrer clairement que ni l'urss ni les autres pays qui, se disant " marxistes ", avaient installé des états policiers n'incarnaient la conception du socialisme de marx. je voulais montrer un marx furieux que ses conceptions aient été déformées jusqu'à être identifiées aux cruautés staliniennes.
Je pensais qu'il fallait sauver marx non seulement de ces pseudo-communistes qui avaient instauré un ordre répressif dans différents coins du monde, mais aussi de ces essayistes et de ces politiciens de l'ouest qui s'extasiaient alors devant le triomphe du capitalisme.
L'annonce vient de tomber ! Je sais que la nouvelle va déplaire. Je sais que ça va tousser, se gratter, que les 4x4 vont quitter les villes, que les valises vont passer les Alpes, qu'on va creuser des bunkers dans les jardins, que les corbeilles vont valdinguer, qu'on va faire paniquer la terre entière (pas toute entière mais quand même...). Mesdames, messieurs, auditeurs, auditrices, lectrices, lecteurs, bar à mines et baratins, vous avez bien lu : Karl Marx...revient ! Attendez, avant de quitter votre strapontin… il revient parmi nous… pour une heure. « Ah !!! bon !! » « Et pour faire quoi ? » Pas pour faire (quoique), mais pour dire, pour dire qui il était, ce qu'il défendait, ce qu'il dénonçait, ce qu'il a aimé, regretté, ce qu'il n'a pas eu le temps de développer, nous dire ses colères, son indignation, ses amis, ses amours et ses emmerdes. Un homme quoi. Pas un saint, ni un prophète. Un penseur avant tout. Un intellectuel. Un historien, journaliste, philosophe, économiste, sociologue, essayiste… et qui plus est : un non-marxiste. Il est venu nous dire le fait de nos actualités. Il ne viendrait à personne l'idée saugrenue de comparer la parole de Jésus de Nazareth aux condamnations de Torquemada ou aux édits de Grégoire IX. Non ? Pourtant dès qu'on prononce le nom de Karl Marx on vous jette à la face du Pol Pot, du Joseph Staline, du Mao, du Kim Jong-un, du Poutine. Et pourquoi ? Parce que la parole de l'un beaucoup l'ont entendue, apprise et récitée et que les écrits de l'autre très peu les ont lus. Vraiment lus. Comme on n'a pas lu Trotsky, comme on ne lira pas Rosa Luxemburg ni Karl Liebknecht et tellement, tellement d'autres dont les livres furent brûlés à Berlin sur la BebelplatZ tandis qu'un certain Staline signait un pacte de non agression avec le IIIe Reich.
Howard Zinn, américain, politologue, historien professeur, dans cette pièce historique en un acte redonne la parole à Karl Marx. Le temps d'une pièce. Juste le temps de secouer le monde d'en bas. Le nôtre. Histoire de nous faire comprendre un peu de tout ça, tout ce qui ne va pas mieux, tout ce qui ne va toujours pas, tout ce qui continuera si on ne s'interroge pas. Un homme, un premier acte, et la suite fera l'histoire.
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