"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Publié clandestinement par Albert Skira à Genève à l'automne 1948 avant d'être repris en édition courante par Gallimard quelques mois plus tard, dans une version légèrement expurgée, disponible en anglais en 1964, Journal du Voleur a longtemps été, est peut-être encore le livre le plus connu de Genet. On peut invoquer des raisons accidentelles, comme la longue circulation en éditions clandestines ou peu diffusées (L'Arbalète) des oeuvres en prose qui précèdent, desservies ensuite par la réédition peu engageante des Oeuvres complètes chez Gallimard (impression serrée et sans air, nombreuses coupes). On doit surtout prendre en compte l'effet d'attraction du titre, moins poétique, plus autobiographique que les autres ; attrait à la fois de l'asocialité et de la confession directe, comme pour les Mémoires de Vidocq un siècle plus tôt (1828). Il donne au lecteur le sentiment de pouvoir entrer dans la vie même de l'écrivain, en dépit d'une composition enchevêtrée et d'une perspective morale bien insistante. Plus que tout autre, le livre semble condenser l'histoire picaresque de Genet, ses vagabondages, sa vie en marge, ses prostitutions, ses amours. Mais il fixe aussi, de l'abjection subie à l'abjection consentie et revendiquée, une figure d'ascète étonnant, à la recherche de la sainteté par les voies de l'abjection.» Pierre-Marie Héron.
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