Des idées de lecture pour ce début d'année !
Aussi curieux que cela
paraisse, on prie peu
Joseph au Moyen Âge. Ce
vieillard au rôle guère
reluisant, ni précurseur, ni
apôtre, ni martyr, sollicite
peu les fidèles et embarrasse les théologiens : que faire de son épineux
statut d'époux de la Vierge ? Quelle paternité attribuer à celui qui a élevé
le fils de Dieu oe
À partir du XIVe siècle, Joseph sort de l'ombre : les franciscains débattent pour
savoir s'il est le dernier des patriarches ou le premier des saints, et ils érigent
l'humble charpentier en modèle pour tous les chrétiens. Au siècle suivant, alors
que le Grand Schisme divise la chrétienté tout entière, que la France est
déchirée par les rivalités entre Armagnacs et Bourguignons, c'est une véritable
campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée : à sa tête, Gerson,
l'un des plus célèbres théologiens de l'époque, se dépense sans compter pour
célébrer les noces de Joseph et de Marie, louer la paternité responsable de celui
qu'il qualifie de «saint» et l'égaler, enfin, à Jean-Baptiste. À la fin du XVe siècle,
l'Église institue une fête en l'honneur de Joseph ; une authentique dévotion
populaire naît alors, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle.
Ce que ce livre relate, s'appuyant sur des textes et des images fort variés, c'est
l'histoire d'une ascension liturgique et symbolique unique, celle de la figure la
plus touchante, la plus humaine peut-être, du christianisme : un père qui
accompagne avec tendresse les gestes d'une mère et de son enfant.
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Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."