"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il s'appelait Roberto Succo. Il est mort le 23 mai 1988 au pénitencier de Vicenza, en Italie. Il avait vingt-six ans et au moins sept crimes sur la conscience. En 1981, il avait tué sa mère et son père à Mestre, la banlieue ouvrière de Venise. Interné dans un hôpital psychiatrique, il s'en était évadé en 1986 et avait réussi à se cacher en France. Il commit alors de nombreux crimes et délits, viols et cambriolages, sur la Côte d'Azur et en Savoie, sans jamais se faire prendre. Puis, le 28 janvier 1988, il assassinait un inspecteur de police à Toulon. Un mois plus tard, après une fuite éperdue qui l'avait entraîné en Suisse, il était arrêté en Italie où on le vit, une dernière fois, sur les toits de sa prison. Il était fou mais on ne le sut que trop tard. Il fut «le monstre de Mestre», «l'assassin de la pleine lune», «le légionnaire déserteur», «l'homme au treillis», et désarmait policiers et gendarmes par son intelligence et son audace. Tueur de sang-froid, il savait aussi séduire et attendrir. Il laisse une vingtaine de dossiers judiciaires, l'insatisfaction de ceux qui l'ont traqué, le calvaire de ses victimes, le désespoir ou la tristesse de ceux qui l'ont croisé ou aimé, l'énigme de sa vie. Deux ans durant, Pascale Froment a reconstitué le puzzle Succo. De cette enquête minutieuse et exhaustive, où les détails les plus infimes sont vérifiés, elle a tiré un livre noir où le grand reportage rejoint la littérature. L'histoire vraie d'un assassin sans raison.
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