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Ce n'est pas un roman mais un journal intime, un témoignage avec une particularité liée au fait qu'Aurélie, la femme et mère, a été frappé d'anorexie réactionnelle. L'identification ou la projection dans les chapitres I et II est donc difficile car il n'y a pas vraiment de "sujets" (personnes) mais une longue souffrance impossible à mettre à distance (ce qui se comprend) et qui envahit jusqu'au corps en paralysant toutes pensées.
Puis le Chapitre III, où l'écriture change d'objet : Aurélie est parfois seule face au non sens de la mort de son enfant qui se profile alors que jusqu'ici Alexis faisait le filtre. Dans cette partie, il arrive dès qu'il peut (et il fait tout son possible) avec une fonction qui régule le trio, qui instille l'espoir, la musique, la danse le soir (le rituel de tous les 3, comme une pensée magique, ce qui les avaient tenu pendant la grossesse puis après). Hadrien est en train de partir (avec souffrances en filigrane), la médecine qui, jusqu'ici le sauvait à chaque fois, semble impuissante. Elle ne sauvera plus Hadrien qui va littéralement et définitivement mourir dans les bras de ses parents (arrêt des machines).
Ce Chapitre m'a fait pleurer et m'a hanté plusieurs jours (aujourd'hui encore).
Ce n'est plus seulement un témoignage mais quelque chose de plus universel, quelque chose qui bouleverse comme une lame de fonds.
C'est aussi une lecture très particulière, singulière, asphyxiante qui peut amener le lecteur jusqu'à la détresse.
Je danserai pour toi - Aurélie Razimbaud
Un récit de vie, bien évidemment poignant, dont l’écriture pulse au rythme d’un nourrisson !
Quand Hadrien voit le jour, les médecins annoncent que le nouveau-né, affecté d’une malformation cardiaque, n’a que quelques heures devant lui : une cardiopathie gravissime.
Les heures sont comptées, puis les jours, puis vient le miracle avec les opérations : deux cicatrices sur le cœur en deux mois !
Dans son livre, Aurélie Razimbaud compte les heures, les mois, mais ne compte pas les mots.
Elle savait que les saisons ne lui offriraient aucun répit et qu’elle ne serait jamais libre de ses allées et venues.
L’écriture sensible se promène dans la vie, c’est vrai, comme à travers une succession d’heures enchaînées dans le tourbillon médical. Mais il y a encore la vie, la force d’Hadrien, jusqu’à l’été de la décompensation, puis la bronchiolite.
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